La société où nous vivons, l’adaptation aux changements

La société où nous vivons, l’adaptation aux changements
(Pierre Potvin 25 août 2020)

 

Quels sont les changements

En référence à : Potvin (2020). Onze défis à relever pour mieux vivre dans le monde d’aujourd’hui. Marcel Broquet Éditeur et Potvin (en développement). Un Regard sur le vieillissement et la société en changement.

Depuis les années 1940 et 1950 et la Révolution tranquille des années 60, ainsi que la révolution technologique et numérique, les changements dans notre société québécoise (comme ailleurs) ont été nombreux. De plus, le vieillissement comme tel apporte à son tour des changements. Ces changements demandent un effort d’adaptation de la part des personnes vieillissantes. Voici quelques-uns de ces changements.

Changements dans la société

  • D’une culture collectiviste è une culture individualiste. Le Moi en priorité sur le Nous. Une perte du sens de la communauté.
  • De l’emprise de la religion sur la société à une société laïque.
  • De la famille nucléaire à la famille monoparentale, homoparentale, reconstituée avec plusieurs parents et grands-parents. Avant les parents avaient plusieurs enfants et maintenant les enfants ont plusieurs parents.
  • Les technologies changent tout : le temps, l’espace, les relations interpersonnelles, la qualité de l’information.
  • La pression de la publicité pour consommer est hypert présente
  • Les jeunes générations présentent des valeurs fortement différentes des générations précédentes (Boomers et autres). Les notions d’autorité, d’expérience, de compétence, de droits acquis sont remises en question.
  • Les valeurs liées aux relations de couple : fidélité, sexualité, engagement sont transformés.
  • En éducation l’autorité des enseignants et leur compétence est remise en question par les élèves appuyés par leur parent.
  • La performance, l’efficacité, la rapidité et la Vitesse GV sont de mise, ceux qui ne suivent pas sont mis sur la touche.
  • ETC…

Changement chez la personne vieillissante

  • Possibilité de problèmes de santé physique
  • La réduction de l’énergie physique et psychologique
  • Les multiples deuils (parents, ami.e.s, animaux de compagnie, etc.)
  • Les déménagements, les nouveaux environnements physiques et relationnels, la réduction des espaces
  • La perte possible du sentiment d’utilité

Vieillissement et adaptation

            Définition de l’adaptation

  • Processus par lequel un être ou un organe s’adapte naturellement à de nouvelles conditions d’existence (Lexilogos)
  • Modification des fonctions psychiques de l’individu qui, sans altérer sa nature, le rendent apte à vivre en harmonie avec les nouvelles données de son milieu ou un nouveau milieu (Lexilogos)
  • L’adaptation psychologique est la modification du comportement de l’individu qui maintient sa vie en relative harmonie avec les données du milieu, sans mettre en cause son identité. (Wikipedia)


Stratégies d’adaptation (DLO p. 545-546). Tiré de : Dr. Olivier De Ladoucette, (2014). Le nouveau guide du bien vieillir. Odile Jacob (DLO)

Réussir son vieillissement c’est savoir s’adapter. Il y a trois processus d’adaptation qui permettent de conserver un sentiment d’efficacité :

  • La sélection (le savoir). C’est prendre connaissance qu’en vieillissant certaines choses sont plus difficiles à effectuer qu’avant. Il devient alors nécessaire de sélectionner les activités prioritaires adaptées à ses capacités, à ses motivations…
  • La compensation (le pouvoir). Consiste à élaborer des stratégies pour neutraliser les conséquences négatives du vieillissement. Exemple – perdre son conjoint – tisser de nouveaux liens sociaux – profiter des progrès techniques – faire son épicerie en ligne (Internet) – progrès médicaux – appareils auditifs, etc.
  • L’optimisation (le vouloir). Maintenir ou améliorer le potentiel physique ou intellectuel en effectuant des activités, des exercices.

C’est la capacité d’adaptation et non l’existence ou l’absence d’un handicap qui détermine alors la qualité du vieillissement.

La grande majorité des individus, tout en étant conscients de changements progressifs, ne réaliseront qu’ils ont vieilli que lorsque les processus en cause affecteront sérieusement leur activité quotidienne.

Nous sommes tout au long de la vie confrontés à la nécessité de faire le deuil d’une quantité de situations ou de relations sources de plaisirs et de satisfactions. Passé un certain âge, il faut faire le deuil : de ses parents; parfois de son conjoint; éventuellement de ses amis; accepter la perte de son activité professionnelle; le changement de statut social; supporter le déclin de sa vigueur physique.

Tiré de : Léandre Bouffard (2019). Homo Beatus. Petite somme sur la science du bonheur. Les éditions Percée.

  • Les possibilités d’adaptation et les capacités d’affronter les tribulations (coping) diminuent considérablement avec le grand âge.
  • Environ 90 % des personnes âgées de 85 ans et plus passent leurs derniers moments en CHSLD.
  • La démotivation proviendrait de la perte de la maîtrise de sa vie – situation parente de la résignation acquise.
  • La démotivation est un important déclencheur de la dépression.
  • Le dysfonctionnement augmente avec l’avancement en âge.
  • « À notre âge, nous prenons tout à cœur », un rien leur fait mal, un rien leur fait grand bien.

À quoi doit-on s’adapter, à quoi doit-on ne pas s’adapter?

Mon point de vue

  • On ne doit pas s’adapter aux changements et aux événements qui vont à l’encontre de nos valeurs profondes.
  • On doit s’adapter aux changements qui favorisent notre développement personnel.
  • … autres

 

 

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