La relativité du temps psychologique

La relativité du temps psychologique
17 janvier 2021

Le temps mécanique, le temps réel s’échelonne dans un mouvement régulier et stable. Il avance au gré des secondes, ou millisecondes, des minutes, des heures, des jours, des semaines, des mois et des années. Dans une journée le matin arrive, puis c’est l’après-midi, par la suite la soirée et la nuit. Et tout recommence à nouveau. Le temps file aussi avec les saisons : la naissance avec le printemps, la vie pleine avec l’été, puis le ralentissement avec l’automne et finalement le gel de l’hiver[1].

Le temps psychologique est d’une tout autre nature, il n’est pas stable, ni régulier, ni objectif. En fait, il dépend de l’état psychologique de la personne et de la signification du type d’événement ou d’activité dans lequel elle est engagée. L’âge est également un facteur qui entre en ligne de compte.

À l’enfance le temps est soit beaucoup trop lent ou beaucoup trop rapide. Par exemple, lorsqu’il y a un projet d’une vacance familiale de camping et que papa a fait un calendrier du nombre de dodos avant de partir, l’enfant trouve que le temps ne passe pas assez vite. Contrairement, lorsque cet enfant à le droit d’être sur sa console de jeux vidéo durant une période d’une heure, il trouve que le temps passe beaucoup trop rapidement. Le temps devient donc très relatif.

Lors de la période du vieillissement, lorsque nous sommes âgées, disons à partir de 70 ans et plus, le temps nous semble filer à vitesse grand G. La vie elle-même nous semble avoir passé tellement rapidement. Entre en jeu, je crois, le fait de savoir qu’il nous reste moins de temps, ou peu de temps à vivre et encore beaucoup de beaux projets à réaliser. La réalité de la mort, de la finitude est passée d’une vision théorique à une réalité proche et évidente. D’ailleurs, pour bien souligner l’évidence, autour de soi, des parents, des amis, nos comédiens préférés nous ont quittés pour le dernier long voyage.

Dans le cas d’une maladie importante et invalidante et du temps nécessaire à la guérison ou au recouvrement, c’est alors une tout autre histoire. Pour l’avoir vécue, les journées semblent interminables : « il n’est pas juste 15h. c’est bien long! ». La routine est bouleversée, les activités sont peu nombreuses et moins attrayantes. On se répète : « Est-ce que ça va être long avant le retour à la normale? »[2].

[1] Il est possible que mon interprétation du temps et sa stabilité ne correspondent pas avec la théorie de la relativité ou de la physique quantique. Je ne peux juger, car je ne connais pas ces théories et leur rapport au temps.

[2] Lorsque j’écrivais ce texte et cette phrase, je n’avais pas la réponse à cette question. Maintenant je l’ai, je vois poindre la normalité.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *