Dans le cadre de la grande consultation du ministre de l’éducation pour une future Politique de la réussite éducative, l’idée de développer un Dossier scolaire centralisé circule.
À première vue, l’idée d’un dossier scolaire centralisé est intéressante. Cependant, tout dépend du contenu du dossier. Il faut surtout éviter la « stigmatisation » ou « l’étiquetage » des élèves qui présentent des difficultés. Il est à la fois important que l’enseignant soit bien informé, mais aussi qu’il puisse faire sa propre idée sur les capacités de l’élève.
J’ai développé avec le CTREQ (www.ctreq.qc.ca) un outil de dépistage Premiers signes (maternelle à 6e année) et l’une des consignes concernant les résultats (question éthique), c’est d’être très prudent sur ce qui est transmis d’année en année aux enseignants. Ce logiciel permet de réaliser un suivi longitudinal. Dans les formations que j’ai donné sur l’utilisation du logiciel de dépistage et ses résultats, je disais: « un élève à risque un jour ne l’est pas pour toujours ». D’ailleurs, mes statistiques longitudinales de dépistage le démontrent bien. Ici, le rôle de la direction de l’école, de même que celui des professionnels de l’école (psychoéducatrice, psychologue, orthopédagogue, orthophoniste, etc.) est fondamental.
L’autre élément important c’est le type de contenu. Avoir un aperçu des difficultés de l’élève, traduites en besoins particuliers, mais aussi, les progrès, les forces, les facteurs de protection.
Donc, bonne idée, mais tout dépend de l’information et de comment cela sera utilisé.
Une réflexion au sujet de « Dossier scolaire centralisé ? »
Je partage ton point à ce sujet mais en même temps, j’ai croisé nombre d’enseignants n’ayant pas toujours toutes les compétences pour se faire une idée juste de la situation d’un élève dit à risque.
Dans ce sens, l’outil de dépistage gagnerait à être connu, mais aussi que les enseignants aient quelques heures de formation continue pour s’approprier correctement un tel outil.
Il faut aussi considérer que bien des enseignants veulent se faire leur propre idée concernant leurs élèves HDAA et là, c’est un problème. Normalement, ce qui a été rassemblé comme données dans les années précédentes, apporte un lot d’informations très utiles. Dans des classes spécialisées ou ce qu’on appelle classes de cheminement particulier à Montréal, j’ai vu des enseignants ne pas avoir consulté les documents se retrouvant dans le DAP de l’élève, prétextant vouloir se faire sa propre idée. Le manque de temps pour faire de telles lectures est aussi nommé.
Je partage ton point à ce sujet mais en même temps, j’ai croisé nombre d’enseignants n’ayant pas toujours toutes les compétences pour se faire une idée juste de la situation d’un élève dit à risque.
Dans ce sens, l’outil de dépistage gagnerait à être connu, mais aussi que les enseignants aient quelques heures de formation continue pour s’approprier correctement un tel outil.
Il faut aussi considérer que bien des enseignants veulent se faire leur propre idée concernant leurs élèves HDAA et là, c’est un problème. Normalement, ce qui a été rassemblé comme données dans les années précédentes, apporte un lot d’informations très utiles. Dans des classes spécialisées ou ce qu’on appelle classes de cheminement particulier à Montréal, j’ai vu des enseignants ne pas avoir consulté les documents se retrouvant dans le DAP de l’élève, prétextant vouloir se faire sa propre idée. Le manque de temps pour faire de telles lectures est aussi nommé.