12 octobre 2019CHRONIQUE
De temps en temps, je vous proposerai quelques résultats de recherche qui méritent d’être connus. En voici… l’une d,entre elles.
La neuro-éducation est à la mode et on fait toutes sortes de grandes promesses en son nom. Mais de nombreux chercheurs restent critiques et sceptiques. Si vous souhaitez connaître certains de leurs arguments, je vous invite à lire un texte de Jeffrey S. Bowers paru en 2016.
La neuro-éducation, rappelle-t-il, est l’application à l’enseignement en classe des résultats des neurosciences. Elle prétend pouvoir améliorer celui-ci en proposant de nouvelles manières plus efficaces de procéder.
Le point de vue de Bowers est radical. Il soutient d’abord et s’efforce de montrer qu’il n’existe aucun exemple de pratique nouvelle qu’aurait proposée la neuro-éducation. Ce qu’elle met en avant est en effet ou bien trivial, parce qu’évident, ou bien trompeur, parce que connu par des recherches menées ailleurs qu’en neurosciences, ou bien non justifié, parce que ce qui est préconisé ne découle pas de ce qu’enseignent les neurosciences ou se trompe à propos de ces qu’elles permettent d’affirmer.
Pire : Bowers affirme qu’il y a de bonnes raisons de penser que non seulement la neuro-éducation n’a pas amélioré l’enseignement, mais qu’elle ne pourra pas non plus l’améliorer dans l’avenir.
Référence de l’article de Jeffrey S. Bowers paru en 2016.
http://www.scalab.cnrs.fr/images/bowers.response.PsyReview.pdf