État de situation
Depuis quelques décennies., la psychoéducation comme discipline et comme profession a énormément changé. Évidemment on espère que c’est pour le mieux: pour aider les clientèles en difficulté, pour préciser sa spécificité par rapport aux autres professions (psychologie, éducation spécialisées, travail social, etc.), pour apporter un éclairage théorique et pratique au domaine psychosocial.
Réflexion sur le rôle-conseil du psychoéducateur
Un nouveau livre dans la collection psychoéducation: fondements et pratiques Béliveau Éditeur, vient de sortir: Sous la direction de Martin Caouette (2016) Le psychoéducateur et l’exercice du rôle-conseil. Pour ma part, depuis les cinq dernières années, j’ai investi dans ce qu’on appelle en éducation L’accompagnement. Ce concept d’accompagnement peut englober le « rôle-conseil, ou la consultation, le coaching, le mentorat, etc.
Alors, que se passe-t-il actuellement en psychoéducation, particulièrement en éducation (mais pas seulement à ce niveau) au niveau de la pratique en psychoéducation. à la lecture du collectif de Caouette, il semble bien que le psychoéducateur joue de plus en plus et dans une proportion de plus en plus grande l,exercice du rôle conseil. Précisons ici que l,exercice du rôle conseil, existe depuis que la psychoéducation existe et que ce rôle est exercé par plusieurs autres professions (psychologie, professionnels de la santé, éducateur physique, physiothérapeute, ergothérapeute, Conseiller pédagogique en éducation, etc.
Ce qu’on entend par rôle-conseil
- accompagner un intervenant (enseignant, éducateur spécialisé, etc.) un parent, une équipe, un milieu dans l’orientation de ses pratiques, dans la résolution d’un problème;
- être un soutien, un facilitateur, un catalyseur et parfois un expert;
- réaliser les opérations professionnelles en les appliquant lors des différentes étapes de l’accompagnement;
- ce rôle conseil a pour première cible la personne ou le milieu accompagné en ayant comme finalité le « bien être » d’une clientèle en difficulté (exemple: en milieu scolaire, l’élève qui présente des problèmes d’adaptation);
Le problème
La pratique actuelle de la psychoéducation qui s’éloigne de certains fondements par la « force des choses » (pression des employeurs, orientation gouvernementale, Ordre professionnel, loi lié. à la profession, etc.) a été souligné bien avant moi par de nombreux auteurs (Gendreau, Renou, Le Blanc, Caouette, Pronovost, etc.).
- la réalité actuelle de la pratique psychoéducative n’est plus ce qui était privilégié, le « fondamental » qu’était l’intervention directe, la prise en charge directe de la clientèle – la relation directe avec la clientèle
- ce n’est plus, non plus, l’utilisation du vécu partagé
- la pratique devient à « géométrie variable » au niveau du temps à répartir au niveau de différents rôles:
- prise en charge directe
- utilisation du vécu partagé
- utilisation de l’activité psychoéducative
- évaluation psychoéducative
- rôle-conseil
Questionnements
(extrait de Potvin, 2016, L’alliance entre le savoir issu de la recherche et le savoir d’expérience Annexe D, p. 274)
- Quelles sont les compétences spécifiques que le psychoéducateur doit développer afin de jouer adéquatement ce rôle ?
- Est-il nécessaire ou même essentiel d’avoir acquis un minimum d’expérience « pratique » (un savoir d’expérience) dans le domaine ciblé par ce rôle-conseil ?
- Comment les universités intégreront-elles dans leur programme de formation en psychoéducation, les aspects théoriques et pratiques liés à ce rôle ? Y aura-t-il des travaux de recherche ayant pour cible ce rôle et ses exigences ?
Les fondements de la psychoéducation, à son origine, ont caractérisé la profession de psychoéducateur autour des concepts du « vécu partagé » et de l’intervention directe auprès de la clientèle et de son environnement. Ce rôle-conseil, qui s’éloigne de l’intervention directe en faisant place à une intervention « intermédiaire », indirecte, est-il appelé à devenir le rôle principal du psychoéducateur ?
Je trouve très intéressant cette réflexion, le rôle conseil vs l’accompagnement qui est demandé au scolaire, mais les psycho éducateur n’y sont pas formé, il serait bien d’avoir une grosse rencontre entre les milieux de travail et le monde universitaire afin de revisité la psycho éducation, qui a changé. Mais, depuis le départ de Gendreau, peut de gens développe le modèle psychéducatif.
lorsque les enseignants sont face à de sérieux troubles d’apprentissage, il y a les orthopédagogues;
lorsqu’ils ont à faire face à de sérieux troubles de comportement, il devrait y avoir des psychoéducateurs ;
dans les organismes d’intervention auprès de jeunes en difficultés d’adaptation , la présence d’un plus grand nombre de psychoéducateurs est évidemment nécessaire….
mais les budgets ne le permettent pas toujours