Et voilà, j’y suis! 60 ans et un gros pan de vie derrière moi, et un peu moins devant bien sûr. Mais ce n’est qu’un effet d’optique, un trompe-l’œil, car plus je vieillis, plus je vis intensément le monde qui m’entoure et mes relations aux autres. Ce qui me donne l’impression forte de vivre plus en qualité et moins en quantité. Et cette valeur ajoutée liée au vieillissement me procure en quelque sorte le sentiment que mes années comptent pour double.
Je le dis et le répète à qui veut l’entendre, j’aime vieillir. J’ai l’impression que mes assises sont plus solides, les racines plus profondes, que la sérénité m’habite plus souvent et que mon amour de la vie, qui a toujours été là, grandit de jour en jour.
Pour paraphraser deux titres de roman de Romain Gary (et en les traficotant un peu), je me dis qu’au-delà de cette limite (mes 60 ans), mon ticket est toujours valide et que je regarde la vie devant moi. Merci à vous toutes et tous pour vos bons souhaits, ils sont comme ces flocons de neige qui sont venus recouvrir d’un beau manteau blanc la grisaille de l’automne.
Très beau texte. Merci Pierre de nous l’avoir partagé. Il n’a que 60 ans et ce texte dégage une grande sérénité et inspirante sagesse.