EN 2025, LES FEMMES MARCHENT ENCORE PARCE QUE LA PAUVRETÉ PERSISTE
Julie Antoine, Pénélope Guay et Émilia Castro
Le Devoir, 17 sept. 2025.
Extraits réaisés par Raynald Horth
Depuis la pandémie, l’inflation frappe de plein fouet. La pauvreté explose. Les files devant les banques alimentaires s’allongent et l’itinérance s’aggrave. Tout le monde le constate : la vie coûte cher. Alors, imaginez devoir survivre avec l’assistance sociale, le salaire minimum ou même sans aucun revenu, comme c’est le cas pour des centaines de milliers de personnes au Québec, surtout des femmes.
Trente ans après la marche Du pain et des roses, des avancées ont été obtenues, mais les inégalités persistent.
Ainsi, 40,8 % des femmes au Québec gagnent moins de 30 000 $ par année ( contre 32,7 % des
hommes ) et 55% des personnes au salaire minimum sont des femmes. Les femmes sont aussi surreprésentées dans les emplois précaires : 21,9% des femmes en emploi occupent un emploi à temps partiel ( contre 13,4 % pour les hommes ). En 2023, le revenu annuel moyen des femmes était de 19,7 % inférieur à celui des hommes ( 50 200$ pour les femmes contre 62 500$ pour les hommes ).
Le manque de places dans les services de garde, conséquence, entre autres, du faible attrait de conditions de travail des éducatrices, fragilise l’accès au travail des femmes. À cela s’ajoute l’économie invisible qui fait tenir la société : tâches domestiques, proche aidance, soin aux enfants et aux personnes âgées. Un travail gratuit, majoritairement assumé par les femmes, jamais reconnu ni valorisé.
LE 18 OCTOBRE 2025, À QUÉBEC, NOUS MARCHERONS ENCORE. CONTRE LE SEXISME, LES VIOLENCES ET LES INÉGALITÉS, POUR DES POLITIQUES QUI S’ATTAQUENT ENFIN AUX INJUSTICES VÉCUES PAR LES FEMMES.