J’ai été profondément touché par le scandale qui s’est produit au centre de réadaptation Cité-des-Prairies. Plusieurs éducatrices qui ont eu des relations sexuelles avec des mineurs du centre.
Le but de mon texte est de tenter de comprendre ce qui pourrait expliquer cette situation dramatique, cette complète désorganisation dans ce centre.
Ma démarche se veut la plus rigoureuse possible avec les informations que j’ai au moment de rédiger ce texte.
Je suis conscient que mon intervention reste limitée, mais j’aurais au moins fait quelque chose pour aider à prévenir ce genre de problème.
Je remercie les personnes suivantes d’avoir répondu à ma demande d’aide à la compréhension du problème :
André Béliveau, Maryse Beaudoin, Jean Ducharme, Céline Grandmont, Simon Papillon, Claude Pelletier, Stéphanie Poulin, Diane Rousseau. Afin de savoir qui ils ou elles sont voir à la fin du texte mes sources,
Lise V.
J’ai lu et relu avec beaucoup d’attention le texte que tu nous as fait parvenir concernant cette dérive. J’ai aussi écouté à la télé les invités qui se sont exprimés.
J’espère que Madame Hills réussira à arrêter les dérapages…pas facile avec les problématiques dans notre société…drogues, cellulaires,itinérance,armes à feu.
Merci pour ton texte , c’est très apprécié…ça fait le tour de la question.
Céline G.
Très intéressant et instructif.
Je trouve que dans la société actuelle il manque l’imputabilité. On peut tout se permettre sans conséquences. C’est bien malheureux et risqué.
Claude P.
S’agit-il de problème de formation, d’aide clinique, de contrôle institutionnel…
J’ai hâte de voir les conclusions des enquêtes…
Pour moi, tant d’agir avec tant de personnes ne relèvent pas juste de la négligence du milieu ou des pulsions des personnes…
Selon moi il y a un réseau dynamique de manipulateurs, d’exploiteurs,
Un phénomène de gang proche des gangs de rue ou autre groupe criminel
On verra
Zahia B.
C’est effectivement choquant, mais je pense qu’il est important de ne pas chercher à généraliser trop vite. Cette situation doit avoir des explications individuelles, que l’on ne pourra vraiment saisir qu’en menant des entretiens approfondis avec les éducatrices concernées. Parallèlement, il existe sans doute aussi des facteurs externes et environnementaux propres au fonctionnement de cette institution, qui pourrait ne pas respecter suffisamment les exigences morales ou manquer de contrôle rigoureux sur le respect des règles.
Il est également possible que certaines éducatrices soient confrontées à une frustration ou un stress excessif, voire qu’elles présentent des signes de dépersonnalisation – un phénomène où les individus se retrouvent à percevoir les autres, dans ce cas les mineurs, comme des objets à leur service, plutôt que comme des personnes. Cette dynamique est d’autant plus grave qu’elle exploite la vulnérabilité des mineurs, qui sont déjà fragilisés par des parcours souvent chaotiques. Leur fragilité psychologique et émotionnelle doit absolument être prise en compte, car elle les rend particulièrement susceptibles de subir de telles violences.Cela rend la situation encore plus complexe.
Je pense que la meilleure approche serait d’écouter chaque éducatrice séparément pour identifier ce qui relève de problématiques communes et ce qui est propre à chaque cas. Cette démarche permettrait de mieux comprendre les facteurs psychologiques et cognitifs en jeu, tout en facilitant l’analyse des processus qui caractérisent chaque situation.
Dans l’urgence, il est impératif d’écouter les mineurs abusés, car un tel abus est difficile à élaborer sans l’écoute bienveillante d’un professionnel de la santé mentale.
Voila, il y a sans doute beaucoup à dire…
Jean D.
J’ai lu et beaucoup apprécié le contenu de ton texte. Il traite de cette situation problématique sur plusieurs angles, pose de bonnes questions et apporte des points de vue qui suscitent la réflexion. Bravo Pierre.