Gouvernance et éducation
Les philosophes nous disent, avec raison, que le concept d’éducation est un de ces concepts à propos desquels, immanquablement, des désaccords, souvent profonds, sont présents. En d’autres termes, le concept d’éducation, comme celui de justice, pour prendre un autre exemple populaire, est par essence débattu, contesté, polémique.
Malgré tout, pour qu’il soit relativement harmonieux, le fonctionnement du très vaste et complexe monde de l’éducation exige un certain consensus sur la signification de ce concept. C’est là une condition essentielle de la gouvernance de ce monde et de la collaboration entre les personnes et les nombreuses entités qui le composent et qui y agissent.
Tout cela suppose que, autant que faire se peut, des faits pertinents soient reconnus comme tels ; qu’un consensus, le plus large possible, existe sur les finalités devant être poursuivies, sans oublier une reconnaissance et une confiance réciproques des agents qui prennent des décisions et qui agissent dans ce monde.
Rien de tout cela n’est facile, mais sans cela, le système perd de sa légitimité.