Souvenirs des années 1950…
686 rue Allard à Verdun. Ma famille (une mère, un père, une soeur et un frère) nous étions sur le Bien-être social, une famille pauvre sur la liste des familles pauvres de la Paroisse de Notre-Dame de la Garde.
On ne sait pas qu’on est pauvre, seulement quand on regarde autour de soi les autres enfants qui sont mieux habillés, qui partent en vacances ou qui ont un chalet pour l’été ou qui vont au club de tennis et au collège classique.
On se demande pourquoi à Noël on reçoit un « panier d’épicerie gratuit » (le Noel des pauvres de l’époque » et que les souliers neufs que je porte sont payés par le curé de la paroisse (le curé Naud).
C’est par la suite qu’on découvre la pauvreté et pourquoi à la maison il y a plein « d’étrangers »: des chambreurs, des oncles et des cousins qui permettent à ma mère de « faire un peu de sous » pour faire vivre sa famille.Mon père est « malade », ne travaille plus…
Noel, pas de cadeaux, pas d’arbre de Noel, seulement celui des chambreurs que je vois lorsqu’ils ouvrent la porte de leur pièce… un bel arbre de Noel, avec des lumières de toutes les couleurs.
Eh oui la pauvreté … pas fort pour construire l’estime de soi…