Gilles Gendreau
Jeannine Guindon
Aimée Leduc (décédée à l’été 2005)
(Biographie) Extrait du Journal En Tête UQTR, lundi 12 janvier 1998
Aimée Leduc a obtenu une Maîtrise ès arts (littérature française) à l’Université de Montréal, avant d’y compléter également une Licence en philosophie (sciences médiévales) ainsi qu’une Licence en philosophie (psychologie). Elle a par la suite passé un an à Paris pour y mener un travail clinique sur la rééducation des troubles de la parole et du langage oral et écrit. À son retour, elle mène une carrière de professeure et de chercheuse à la Faculté des sciences de l’éducation, d’abord à l’Université de Montréal, où elle fonde la Section d’orthopédagogie, puis à l’Université Laval, à partir de 1967, en plus d’œuvrer comme professeure invitée dans plusieurs universités américaines et européennes.
Sa carrière l’a également amenée à agir comme consultante pour un projet de recherche de l’Institut de psychologie de l’Université de Montréal sur les processus d’apprentissage des enfants des milieux défavorisés, comme coordonnatrice de la cellule «apprentissage scolaire» à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université Laval, comme responsable de l’élaboration et de l’implantation d’un programme thérapeutique, au Centre hospitalier Robert Giffard, comme éditrice-associée de International Newsletter of Social Behaviorism, comme présidente-fondatrice de l’Association québécoise pour l’avancement du behaviorisme paradigmatique, et directrice de la revue Comportement humain: psychologie, éducation, médecine et thérapies comportementales.
La direction de recherche de plus de 70 étudiants gradués, dont plus d’une quarantaine au doctorat, traduit son apport à la formation de chercheurs. Plusieurs de ces étudiants sont devenus professeurs dans différentes universités du Canada et du Québec, dont huit à l’UQTR.
Mme Aimée Leduc est auteure et coauteure d’une dizaine de volumes et de nombreux articles scientifiques portant sur la compréhension de l’apprentissage humain et sur l’éducation des enfants.
Distinctions
Médaille du lieutenant-gouverneur (1949). Bourse du Conseil national de la recherche scientifique (1955 à 1958). Membre à vie de l’Association du Québec pour l’enfance exceptionnelle et de l’Association québécoise pour l’avancement du behaviorisme paradigmatique. Médaille «Mérite et reconnaissance» du Conseil québécois pour l’enfance et la jeunesse (1987). Doctorat honoris causa de l’Université du Québec (1997).
Monsieur Perras
M. Perras était un homme âgé d’une quarantaine d’années. Il était copropriétaire d’une petite épicerie située sur le boulevard Lasalle à Verdun (Montréal). Sans le savoir vraiment il a joué un rôle de mentor à mon égard lorsque j’avais entre 14 et 16 ans. Voici un extrait de mon autobiographie où je parle de l’importance dans ma vie d’adolescent de M. Perras.
Dans le cadre d’un emploi les fins de semaine à l’épicerie près de chez moi. Je livrais les commandes à bicyclette. J’étais un adolescent serviable, très engagé, rapide lors des livraisons, mais parfois maladroit. Il m’arrivait régulièrement de tomber et de briser des bouteilles de bière. Malgré ces maladresses, par des messages non verbaux mon patron, Monsieur Perras, me faisait sentir qu’il m’appréciait et qu’il croyait en moi. De plus, il m’encourageait à poursuivre mes études.
