L’autocompassion est préférable à la question du développement de l’estime de soi. Personnellement j’ai toujours été un peu réticent en regard de l’exagération qu’on met en éducation scolaire et familiale sur le développement de l’estime de soi. Ce texte met l’emphase sur l’autocompassion un allier de la motivation scolaire.
Nous sommes des êtres indivisibles : nous ne sommes pas constitués de silos.
C’est, à mon sens, un artifice d’opposer le développement de l’estime de soi et celui de l’autocompassion, comme s’il s’agissait de deux ingrédients divisibles du développement humain.
La lecture qui s’impose de l’estime de soi, issu du concept de soi, est celle d’une autoperception, d’une autoanalyse et d’une autoévaluation qui comportent toutes deux facettes, l’une endogène et l’autre exogène, inséparables.
Nous sommes en tout temps, au regard de l’amour pour nous-mêmes le produit croisé de notre autosatisfaction et de la satisfaction des gens qui nous entourent.
L’amour de soi provient d’être aimé et de s’aimer. Il engendre lui-même l’amour des autres.
C’est donc une abstraction potentiellement porteuse de distorsions cognitives que de neutraliser les éléments exogènes que nous renvoient les autres. Au contraire, il convient d’intégrer l’image que l’on projette, laquelle est notre empreinte socioaffective et psychologique sur autrui et sur le territoire d’autrui.
Sinon, l’autocompassion est à risque de dériver vers l’autocontentement, l’autocongratulation, l’autosacralisation, l’autoconsécration.
Je crois…