Inégalités persitantes au CEGEP

 

Les Québécois moins nantis ont souvent plus de mal à terminer leurs études collégiales

Zacharie Goudreault

Le Devoir, 19 août 2024

Extraits réalisé par Raynald Horth

Les Québécois les moins nantis continuent d’être défavorisés dans l’accès aux études collégiales. Ils sont aussi plus nombreux à abandonner en cours de route, en raison des obstacles économiques et sociaux auxquels ils se heurtent, montre un rapport publié en ce jour de rentrée cégépienne.

Dans le cadre de la deuxième édition du Bulletin de l’égalité des chances en éducation publié par l’Observatoire québécois des inégalités, six chercheurs ont analysé les écarts qui persistent dans le système éducatif québécois, des services à la petite enfance jusqu’à la formation universitaire.

« L’enjeu qui entre en ligne de compte, c’est la poursuite de certaines inégalités », qui demeurent « marquées « en matière d’accessibilité et de réussite des études collégiales, constate le chercheur Pierre Doray.

54% des Québécois dont le revenu familial est inférieur à 40 000$ par année n’ont jamais entamé d’études collégiales. Un pourcentage qui chute à 28% chez les ménages dont le revenu familial s’élève à 100 000$ ou plus.

Autre constat marquant : près du tiers ( 32 % ) des Québécois les moins nantis qui ont entamé des études collégiales à un moment donné dans leur vie les ont abandonnées en cours de route. C’est près du double de la moyenne provinciale, qui s’élève à 14%.

Des obstacles économiques

Le coup de sonde mené dans le cadre de ce rapport indique que 17% des répondants qui n’ont pas franchi les portes d’un cegep ont pris cette décision parce qu’ils avaient « besoin de travailler pour subvenir à leurs besoins », un pourcentage qui atteint 19% chez les femmes.

Les chercheurs ont établi que 90% des hommes et 80% des femmes dont les parents n’ont pas de diplômes d’études secondaires n’avaient « aucun diplôme collégial » à l’âge de 21 ans. Dans les cas où les parents ont un diplôme d’études supérieures, ce pourcentage chute à 55% chez les hommes et à 40% chez les femmes.

s ce contexte, les chercheurs du rapport soulignent ainsi l’importance que le gouvernement du Québec s’attaque aux multiples inégalités qui persistent dans l’accès aux études postsecondaires.

Note : Moi, Raynald Horth, en 1970, j’étais professeur à l’Université du Québec à Rimouski. À l’automne 1970, lors de la Semaine de l’éducation je fus invité par Monsieur Élisée Rioux de Trois-Pistoles à prononcer une conférence devant les membres d’un club social à Trois-Pistoles. Ma conférence a porté sur le rôle de l’école dans la reproduction des classes sociales. 54 ans après, force est de constater que l’école continue de reproduire les classes sociales, et qu’au Canada, les conseils des ministres des provinces et que le conseil des ministres du gouvernement fédéral ne se préoccupent pas du fait que les systèmes éducatifs à partir de la petite enfance jusqu’à l’université reproduisent les classes sociales. Pourquoi? Parce que tous ces conseils des ministres sont au service de la classe dominante.

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