Mise en contexte
Ce texte présente des extraits d’échanges sur Facebook concernant la différence entre la psychoéducation et la Technique d’éducation spécialisée. Alicia Cossette qui étudie en éducation spécialisée se demande si elle devrait poursuivre ses études en psychoéducation – bacc et Maîtrise.
Rien ici n’est scientifique et représente pas nécessairement « la vérité » Toutefois, les points de vues énoncés sont le reflet de l’expérience de participants et des participantes et je considère que c’est une information très importante.
Commentaire de ma part suite à la lecture des échanges
Incroyable comment ce thème de comparaison entre la psychoéducation et la technique d’éducation spécialisée suscite de l’intérêt. Et ce thème et intérêt existe depuis la naissance de la psychoéducation. Je suis psychoéducateur et mon premier diplôme fut décerné par le Centre de formation en éducation spécialisée – anciennement le CPEQ durant les années 1950. La naissance de la psychoéducation avait comme fondement, comme vous dites: « faire du le plancher » « de l’intervention directe » et ne pas être comme les psychologues de l’époque en arrière de leur bureau. La préoccupation n’a pas changé depuis plus de 50 ans. Je trouve généreuses toutes ces réponses très intéressantes et éclairantes.
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Alicia Cossette
Bonjour à tous et toutes
J’étudie présentement en éducation spécialisée et je me questionne si je devais poursuivre ou non en psychoéducation (je ferais aussi la maîtrise) donc voilà.
J’aimerais en savoir plus sur la distinction que vous faites entre le rôle de TES et celui de psychoed
Je crains aussi d’être moins sur le terrain, c’est quoi la situation dans votre milieu ?
Finalement votre avis sur la formation (difficulté, différence entre les unis etc )
Merci d’avance.
Les multiples Commentaires
Sophie Hélène Matte. Sans la maîtrise, la différence entre le bac et la technique en psychoéducation est minime, mis à part la différence de salaire. Perso, j’ai été déçue par le bac en psychoéducation à l’UQO, que j’ai trouvé beaucoup trop axé sur les enfants/jeunes en di…
Aniko Mitnyan. Il y a une distinction au niveau salarial quand on est psychoed reconnu de l’ordre versus TES. Il est clair qu’il y a beaucoup plus de paperasse donc cela a un impact sur la présence sur le terrain. Toutefois je crois qu’il est important justement de faire valoir la profession en termes de présence terrain et qu’il nous incombe de le démontrer. Je suis une psychoed terrain et même si j’entends beaucoup de monde dire que c’est rare de voir une psychoed il ne faut surtout pas oublier que c’est en étant avec les enfants qu’on arrive à mieux comprendre leurs difficultés et donc les aider! On amène les gens à réfléchir sur la fonction du comportement. On a un travail d’analyse clinique. Moi c’est ce qui m’allume dans la profession.
Ely’ee Laiiné. Étant donné que la technique est pas mal chargée, ça prépare pour l’université niveau études et cours. Les études sont moins axées sur le concret, c’est de comprendre en profondeur d’où proviennent les difficultés et connaître les moyens les plus effi…
Laurie Champ. Si tu vises le milieu scolaire, être psychoéducatrice te permettra d’avoir un temps plein dès ton 1jour et d’avoir un poste très rapidement!! Un net avantage sur les TES et ce sans parler du salaire…vrm mieux pour nous et perso j’ai fait les 2 et Jaime bcp plus être psychoed avec le côté rôle conseil !
Marie-Hélène Quintal. Si tu as la vocation Psychoed go. Sinon tu vas le regretter. Réponse d’Alicia Cossette Justement j’ai beaucoup de difficulté à faire la distinction tes vers psychoed. Réponse de Marie-Hélène Quintal je dirais que la formation Psychoed est plus clinique. L’autonomie professionnelle, du rôle conseil, des suivis cliniques, le salaire, les conditions de travail. Tout dépend de ta clientèle et du Lieu de travail.…
Anick Labrosse. Être psychoéducatrice ce n’est pas seulement travailler dans les écoles. J’ai travaillé longtemps en CLSC où j’étais en contact direct avec la clientèle, en CRDI où je supervisais des TES, en rôle-conseil auprès d’autres professionnels, avec les adultes qui souffrent de TSPT. Le fait d’avoir des études universitaires te donne une polyvalence puisque tu comprends les causes des comportements de façon plus globale. De plus, cela te donne plus d’autonomie professionnelle dans un rôle psychoed que TES. Ton jugement clinique est plus reconnu dans plusieurs milieux et oui, le salaire est plus élevé. C’est une profession où il y en a pour tous les goûts!
Karo-Lyn Bou. J’ajouterais aussi que le fait de faire partie d’un ordre et avoir fait de l’université t’ouvre davantage de portes : poste de gestion, assistant/professionnel en recherche, enseignement collégial ou universitaire, pratique privée, etc…
Marco CHamps. Pour mieux comprendre la distinction, tu peux lire sur l’histoire de la psychoéducation : https://www.unipsed.net/res…/c-historique-psychoeducation/ Historique (Psychoéducation).
Corey Scott Laviolette. J’ai travaillé comme TES et présentement comme psychoed dans les milieux scolaires primaires dans la région de QC (Bac et maîtrise psychoed à UdeM). Je ne répéterai pas tout ce qui a été dit, mais personnellement je suis énormément terrain! J’en ai fait…
Eva Hood-Dummas. Je suis psychoéd en CLSC si tu as des questions! Je ne suis pas pire sur le terrain, mais c’est sur qu’il y a de la rédaction qui vient avec !
Eva Hood-Dummas. Rédaction de notes et de rapports, mais je dirais que c’est aussi le cas de mes collègues TES!
Émilie Leclerc. Pour avoir déjà travaillé comme éducatrice avant d’être psychoéducatrice, la plus grande différence pour moi est la curiosité et le désir d’analyser et comprendre plus en profondeur. Éducatrice tu fais des interventions parfois similaires, mais tu individualises beaucoup moins ton approche, de par ta formation, mais aussi ton background d’études, vu que c’est moins approfondi. Et bien sûr, tu es toujours sur le terrain alors tu as moins de disponibilités aussi pour cette réflexion… Bien sûr au niveau salaire, heures de travail (parfois 35h vs 40h/semaine) et paperasse il y a aussi souvent des différences… Mais la curiosité est ce qui m’a poussée à étudier plus. Comme la différence entre un bon mécanicien et un bon ingénieur: les deux peuvent avoir un travail super intéressant, ça dépend de l’angle qui t’intéresse toi
William Gaudreau. Salut je suis présentement en troisième année au baccalauréat en psychoéducation à Sherbrooke. Si jamais tu veux des informations, cela me ferait plaisir . Réponse d’Alicia Cossette : au niveau de la charge de travail ça ressemble à quoi ? Avez-vous beaucoup de lectures en anglais ? Réponse de William Gaudreau. Premièrement, le programme de Sherbrooke est vraiment complet et il y a une bonne concordance entre les stages (à chaque session) et les cours. De plus, je trouve que la première année est relativement légère et permets de bien s’adapter à l’université.…
Emmanuelle Poirier. Je travaille comme TES dans un CLSC dans le programme jeunes en difficulté. Je fais le même travail, les mêmes rapports d’évaluation que mes collègues en psychoed. La vision est un peu différente, mais honnêtement appart l’ordre je vois pas la grande différence niveau tâches. Le salaire change. Mais les TES deviennent de plus en plus populaires dans les milieux, car on est capable de faire le travail et on coûte moins cher. C’est à toi de voir qu’est-ce que tu veux comme cheminement. Parfois j’ai l’impression qu’on ne nous prend pas assez au sérieux parce qu’on a fait JUSTE du collégial… pourtant notre vision terrain, notre facilité à répondre aux besoins réels et concrets est appréciée de mes familles.
Lau-Rie Turcotte. Coucou, si tu as des questions je suis psychoéducatrice en milieu scolaire et j’ai fait mon bac et ma maîtrise à l’UQTR, campus Québec et je conseille sans hésiter cette formation j’ai vraiment adoré. Les enseignants sont très expérimentés et ils ont vraiment une bonne expérience terrain. Pour ma part, je suis aussi une psychoed très terrain et c’était la même chose pour mes collègues. C’est ce qui est beau de la psychoéducation, tu peux l’adapter selon ce que tu préfères. J’aime beaucoup le recul que l’on peut avoir dans les situations pour bien analyser.. ce qu’on n’a pas nécessairement tout le temps de faire quand on est éducatrice et qu’on est toujours dans l’action. J’adore mon métier. Par contre, la seule chose que je trouve vraiment plate, pour ma part, c’est le contexte hors province. C’est difficile de se faire reconnaître à l’extérieur de la province de Québec, pas impossible, mais difficile. Si tu as des questions ne te gêne pas
Sophie Breton. En milieu scolaire. TES: intervenant en première ligne : suivi ponctuel, intervient en encadrement (conflit, sortie de classe, suivi feuille de route, etc.)… Ps.ed. : intervenant en 2e ligne, suivi clinique en santé mentale, conseillé en encadrement… porteur de la compréhension clinique, clinicien sur le terrain… Pour ma part, il y a certaines zones communes et de grandes différences entre les deux professions! Tu peux m’écrire en privé si tu as besoin de plus d’infos!
Criistyna Vaudry. Pour ma part, j’ai été accepté en psychoed, puis j’ai décidé de repousser ce projet, puisque mon intérêt réel était le « plancher ». Je suis directrice de ressource intermédiaire, je suis énormément impliqué au niveau cléricale ET plancher. Et sans rien enlever à mes collègues psychoed, je réussis à bien me débrouiller en plan d’intervention et en clinique. Je fais bien sûr beaucoup de recherches pour rester à jour et apprendre. Je crois que la différence est surtout salariale… Reste à voir dans quel milieu tu désirs oeuvrer et si le tout en vaut les études.
Valérie Caron. Personnellement, j’ai fait les deux et ce que certains appellent de la « paperasse », moi j’appelle ça de la rédaction des rapports d’évaluation, de la réflexion sur l’intervention et du conseil clinique. Je trouve que les deux rôles sont très différents, TES est bcp plus ds l’action en effet, mais les psed le sont aussi pr evaluer, superviser et analyser l’évolution des personnes. Si tu as envie de faire une maîtrise, c’est toujours un plus et tu trouveras du travail ds lequel tu pourras évoluer vers différents postes
Eve St-arneault, Psychoéducation, tu seras bcp plus reconnu surtout dans le milieu scolaire!
Mæ-Frédérik Hæins. Salut! J’ai fait la technique au même cégep que toi et présentement je suis en première année en psychoéducation à l’UQTR QC. La technique et le BAC, pour l’instant, se ressemblent et ne se ressemblent pas. Certaines choses de la technique sont vues en surface au BAC tandis que d’autres choses sont approfondies beaucoup plus qu’au Cégep. Pour l’instant, je remarque qu’on sera beaucoup plus reconnue au niveau des plans d’intervention, des évaluations cliniques, etc. au cause de l’ordre. Je te conseille d’aller voir la grille de cheminement de l’université qui t’intéresse. Aussi, en ayant fait la technique à Sainte-Foy, on peut avoir jusqu’à 9 cours de crédité. Présentement, mon horaire est intéressant. Tu peux m’écrire si tu as d’autres questions.
É Lodie L’abrie. Psychoed au CRDI en TC/TGC pour moi! Tous nos dossiers sont pris en charge conjointement. Pour l’instant, je suis dans une RAC. Les TES ont 4 jours plancher et 1 jour bureau et ont 1 ou 2 dossiers. Moi je n’ai pas de temps plancher à proprement parler (je ne compte pas comme un intervenant plancher si j’y vais) et j’ai 10 dossiers. Je suis le pivot de dossiers. Oui c’est de la paperasse, mais j’ai accès à mes usagers quand je veux, leur dire bonjour le matin, aller marcher avec eux, aller intervenir s’ils se désorganisent, etc. C’est moi qui évalue leurs problématiques de comportements et j’ai un rôle-conseil autant avec les éducateurs (pas juste celui en dyade, mais tous ceux du plancher) que les intervenants sans formation. C’est plus les éducateurs qui créent les outils et on les revoit ensemble avant qu’ils soient mis en place, je peux donner mes commentaires… mais chaque milieu est différent aussi je crois que chacun fait sa pratique et être Psychoed dans un milieu est différent d’un autre milieu
Trycia Archambault. Pour ma part, j’ai fait le baccalauréat en psychoéducation. J’ai ensuite poursuivi avec la maîtrise, mais rendu au stage (2em année maîtrise) j’ai réalisé que ce n’était pas pour moi. J’imagine que c’est très différent d’un milieu à l’autre. Personnellement, le « plancher » me manquait trop. Je suis une fille d’action et être éducatrice me rejoint davantage.
Claudine Potvin. Pour ma part je profite je l’occasion pour vous dire à toutes et à tous que je cherche des personnes comme vous dans mon équipe. J’ai 7 centres pédagogiques à travers le Québec alors si certaines et certains d’entre vous désirent faire la différence en travaillant à temps partiel selon vos dispos et horaires, comme soutien en individuel, faites-moi signe en pv Svp.
C’amille A’rcand. Salut! Je suis psychoéd au primaire (2jrs par école, 2 écoles) dans la région de Mirabel. J’ai travaillé aussi comme éducatrice spécialisée pendant 3 ans et je te dirais que présentement mon travail est très différent. Je suis beaucoup moins terrain maintenant que je suis psychoéd, mais à 2 jours par semaine, j’ai aussi beaucoup moins de temps pour intervenir. J’observe en classe, je fais quelques suivis individuels (dans un autre contexte qu’une pandémie, j’animerais pt une activité de groupe), mais la majorité de ce que je fais est du rôle-conseil aux enseignants et les communications aux parents, références, etc. D’expérience, c’est très différent d’un CSS à un autre, mais aussi d’une école à l’autre! Écris-moi au besoin
Laurie Delorme. Allô! Je suis psychoed au Centre jeunesse de Montréal à l’interne. Je fais autant de plancher que de tâches cliniques, ça dépend vraiment du milieu dans lequel tu travailles. Je fais de l’intervention directe, j’offre du support aux intervenants et fait des rencontres d’évaluation des besoins. On a un peu le rôle d’aider à réfléchir autrement, puisqu’on a une posture externe à la situation. Écrit-moi en privé si tu veux que je
Gab-Hugo Thomassin. Je suis psed en gérontopsychiatrie, en 3e ligne. Pour nous, la distinction éducateur et psychoed est visible. Ils y a un éducateur 24h/24h, alors que je suis le seul psychoéducateur. Dans ce contexte, je dois faire attention à ne pas dédoubler la tâche…
Marie-Pier Hamel. Pour ma part, j’ai complété mon baccalauréat en psychoéducation à l’UQTR. Je dirais qu’il y a beaucoup de compétition entre les étudiants et peu de place à la maîtrise (contrairement à l’uni Laval qui réserve une place dès que tu as une cote de 3.2 par exemple). J’ai trouvé que les enseignants étaient plus sévères dans leur correction aussi que les autres uni (je suis allée à l’UQAC et Laval dans d’autres programmes et j’avais de meilleurs résultats avec des travaux similaires). Ce qui est plaisant, c’est que c’est des chargées de cours souvent qui sont sur le terrain, tandis que Laval est plus théorique par exemple. Je suis présentement en train de faire mon bac en ts à Laval (plus facile, mais plus théorique). Bref, à refaire j’irais à l’université Laval pour enlever l’aspect compétition et avoir une place assurée à la maîtrise. Il ajoute des places à l’UQTR à la maîtrise!
Val Moff. Psychoéducatrice en Clsc santé mentale jeunesse; nous avons chacun nos clients et nous intervenons sur le terrain directement auprès de notre clientèle et rédaction de rapports.
Pierre Potvin. Si tu as les capacités, la disponibilité, la motivation, je t’encourage à faire ton bacc. et ta maîtrise en psychoéducation. Peut-être un peu moins de terrain, mais plus de temps et de rôle pour l’évaluation, le conseil, tout en ne niant pas l’importance essentielle du contact direct. Ton questionnement est très bon…
Emy-Lee Pa-ré. Je pense que le sujet du rôle a été largement couvert et que tu peux avoir une bonne idée des distinctions qui existent et que celles-ci dépendent beaucoup des milieux et des régions (ex.: la psychoéd en milieu scolaire, c’est différent selon la CS qui…