Dictionnaire – Glossaire

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Dictionnaire – Glossaire
Éducation – Psychoéducation – Neurosciences

Pierre Potvin

Ces définitions sont tirées des Glossaires des ouvrages de l’auteur

Potvin, P. (2012). Prévenir le décrochage scolaire. Mieux comprendre la réussite ou l’échec de nos enfants et adolescents. Collection psychoéducation : fondements et pratiques. Béliveau éditeur.

Potvin, P. (2015). Comprendre l’apprentissage pour mieux éduquer.  Une approche psychoéducative. Collection psychoéducation : fondements et pratiques. Béliveau éditeur.

Potvin, P. (2016 – à paraître). L’alliance entre le savoir issu de la recherche et le savoir d’expérience. Collection de psychoéducation. Béliveau Éditeur.

 

Absentéisme scolaire L’absentéisme est défini comme un comportement marqué par la répétition d’absences volontaires. Il existe divers types d’absentéisme scolaire : l’absentéisme de retard, l’absentéisme intérieur aussi appelé « drop in », le zapping ou l’absentéisme choisi et l’absentéisme chronique (Potvin, 2012).

Accompagnement  L’accompagnement est une approche de soutien qui peut s’appliquer à une personne, à un groupe de personnes ou à une collectivité. Le but est le développement des compétences professionnelles par l’utilisation des « meilleures pratiques ». Cette approche de soutien demande aux accompagnés un engagement à réfléchir, à analyser et à avoir un regard critique sur leur pratique; à s’engager dans l’action, dans l’expérimentation et dans la réflexion critique sur leurs actions (Potvin, 2016)

Accompagnement d’une équipe-école Une démarche d’accompagnement est basée sur trois dimensions caractéristiques de l’innovation : 1) une révision de la structure organisationnelle ; 2) une révision des pratiques pédagogiques et éducatives appliquées directement à l’élève ; 3) un accompagnement d’une intensité et d’une durée décroissante favorisant la pérennité des changements et le développement de l’autonomie des milieux (Potvin, 2012).

Acquis C’est l’acquisition de savoirs, d’habiletés suite à l’apprentissage, à l’expérience. On distingue l’acquis de l’inné, qui serait d’ordre génétique. Par opposition à la maturation ou à l’inné, ce qui est appris (acquis) a trait aux transformations qui interviennent suite aux apprentissages provoquées par les divers éléments de l’environnement et par l’éducation (Potvin, 2015)

Activité psychoéducative En psychoéducation, la notion d’activité dépasse les seules situations d’apprentissage d’un contenu très bien ciblé (comme les arts, les activités physiques, académiques, de loisirs, etc.) ;  on conçoit comme « activité » « tous les moments de la vie de l’individu qui peuvent devenir l’occasion de développer son potentiel. Ainsi, tous les moments sont des occasions d’apprentissage (Potvin, 2015)

Adrénaline Hormone sécrétée par la glande médullosurrénale lors d’un état de stress ou en vue d’une activité physique, entraînant une accélération du rythme cardiaque, une hausse de la pression artérielle, une dilatation des bronches, etc., permettant de répondre à un besoin d’énergie, par exemple pour faire face au danger (Potvin, 2015).

Agent de transfert de connaissances  L’agent de transfert peut être considéré comme un spécialiste du transfert, dont l’activité principale ou secondaire consiste à rechercher des informations principalement issues de la recherche ou de la pratique professionnelle, à les traiter, à les structurer en connaissances et à les transmettre à son milieu aux fins d’utilisation par les praticiens (Potvin, 2016)

Alliance Le terme alliance signifie un accord, un partage entre des personnes ou des groupes de personnes. En transfert de connaissances, l’alliance s’applique entre les chercheurs et les praticiens, entre le milieu de la recherche et celui de la pratique. L’alliance signifie la collaboration, la coopération ou le partenariat entre les producteurs de connaissances et les utilisateurs (Potvin, 2016)

Ami critique Interlocuteur de confiance, extérieur au projet, mais connaissant bien son contexte, qui accepte de poser des questions et de formuler des commentaires permettant au responsable de réfléchir, de réajuster ses actions et d’atteindre le succès visé (inspiré de Savoie-Zajc, 2011)

Amotivation (résignation acquise) C’est une perte de motivation qui peut survenir suite à l’expérience répétée de l’impossibilité de réussir, d’un aboutissement constant à l’échec. Cette situation peut conduire à la résignation ou au découragement (Potvin, 2015)

Amygdale Structure du lobe temporal médian, ou interne, jouant un rôle dans la mémorisation de la signification émotionnelle des expériences.  L’amygdale est une structure cérébrale essentielle au décodage des émotions, et en particulier des stimuli menaçants pour l’organisme. De nombreux travaux de recherche en neurosciences ont confirmé le rôle de l’amygdale et du cortex préfrontal sur les émotions (Potvin, 2015).

Anxiété Peur chronique qui persiste malgré l’absence de menace directe. Cette anxiété peut conduire à la peur panique (Potvin, 2015)

Apprentissage Apprendre peut être conçu comme l’acquisition des connaissances et le développement des habiletés, des attitudes et des valeurs qui s’ajoutent à nos structures cognitives. D’un point de vue neuropsychologique, l’apprentissage est vu comme la construction de structures cognitives en lien avec la mémoire (Potvin, 2015)

Apprentissage Apprendre peut être conçu comme l’acquisition des connaissances et le développement des habiletés, des attitudes et des valeurs qui s’ajoutent à nos structures cognitives. D’un point de vue neuropsychologique, l’apprentissage est vu comme la construction de structures cognitives en lien avec la mémoire (Legendre, 2005; Potvin, 2015)

Approche bidirectionnelle en transfert de connaissances Dans l’approche bidirectionnelle, chaque acteur, autant le chercheur que le praticien conservent son rôle respectif. Cette approche repose sur l’établissement d’une relation de collaboration entre chercheurs et praticiens, laquelle nécessite une reconnaissance réciproque des compétences de chaque personne associées à la réalisation du projet. L’expertise du praticien repose sur la connaissance de son milieu et sur son expérience, tandis que celle du chercheur repose sur son expertise théorique du problème et de la méthodologie de recherche. C’est l’approche qui favorise le mieux le lien entre la recherche et la pratique, entre les chercheurs et les praticiens et celle qui facilite le transfert de connaissances (Potvin, 2016)

Approche de l’autodéveloppement en transfert de connaissances L’autodéveloppement est une approche où le milieu devient autonome dans le développement de ses connaissances en recherche et en utilisation des connaissances dans la pratique. Elle se centre sur l’autodéveloppement du praticien qui devient en quelque sorte un praticien-chercheur. En fait, il n’y a pas dans cette approche une nécessité d’alliance avec le chercheur universitaire (Potvin, 2016)

Approche de résolution de problèmes en transfert de connaissances L’approche de résolution de problèmes se préoccupe avant tout des besoins spécifiques des praticiens qui sont à la recherche d’une solution à un problème concret. Ce sont les utilisateurs qui définissent le problème. Le chercheur joue un rôle plus utilitaire et les utilisateurs sont plus actifs (Potvin, 2016)

Approche linéaire en transfert de connaissances L’approche linéaire est à l’origine de la conception du transfert de connaissances. Le mouvement va du chercheur au praticien ou de l’université au terrain. Dans cette approche de transfert, les milieux comme les praticiens sont des participants plutôt réceptifs qu’actifs (Potvin, 2016)

Attitude Une attitude représente un état mental et neuropsychologique de préparation à répondre, organisé à la suite de l’expérience et qui exerce une influence directrice ou dynamique sur la réponse de l’individu à tous les objets et toutes les situations qui s’y rapportent (Inspiré de Lafrenaye, 1994 ; (Potvin, 2015))

Bagage génétique (gène) Héritage du patrimoine génétique transmis par la lignée parentale. Ensemble des caractéristiques génétiques dont hérite un individu (Potvin, 2015)

Béhaviorisme Le béhaviorisme est issu de la tradition philosophique anglaise de l’empirisme associationniste. Cette théorie est essentiellement une psychologie de l’apprentissage (« tout s’apprend »). Pour le béhaviorisme, l’apprentissage consiste en un changement de comportement reposant sur l’acquisition, le renforcement et l’application d’associations entre des stimuli provenant de l’environnement et des réponses observables de l’individu (Potvin, 2015)

Besoin Un besoin représente un manque dont la présence est « ressentie » comme indispensable. Le besoin c’est l’écart entre ce qui existe présentement et ce qui est nécessaire ou souhaitable (Potvin, 2015)

Biopsychologie (ou psychobiologie) La biopsychologie est une discipline des neurosciences qui étudie le lien entre le système nerveux (le cerveau) et la psychologie. C’est en quelque sorte l’étude des interactions entre les perceptions, les sensations et les réactions physiologiques. Elle se subdivise en six sous-disciplines : psychologie physiologique, psychopharmacologie, neuropsychologie, psychophysiologie, neurosciences cognitives* et psychologie comparative (Potvin, 2015)

Bonne pratique (Evidence-Based Practice -EBP)   Une bonne pratique est celle qui s’appuie sur des savoirs scientifiques et des savoirs d’expérience. On peut qualifier de « bonne pratique » celle qui a fait ses preuves puisqu’elle a permis d’obtenir de bons résultats. Elle peut donc être qualifiée d’exemplaire. C’est une pratique réussie, testée et validée qui mérite d’être partagée. C’est aussi une pratique dite efficace, laquelle si elle est appliquée selon certaines prescriptions testées scientifiquement, atteindra les objectifs et les effets attendus (Potvin, 2016)

Cerveau Le cerveau fait partie du système nerveux. C’est l’étage le plus élevé dans la hiérarchie fonctionnelle du système nerveux central. Le cerveau repose sur le tronc cérébral et comprend les deux hémisphères du télencéphale, le diencéphale et le thalamus. Il joue un rôle essentiel dans les processus adaptatifs complexes : apprentissage, attention, perception, motivation (Potvin, 2015).

Cerveau limbique (système limbique) Ce système est impliqué dans l’olfaction, les émotions, les apprentissages et la mémoire. Parmi ses principales fonctions, il y a celle de mémoriser les comportements agréables ou désagréables. C’est entre autres cette partie du cerveau qui, chez l’humain, est en partie responsable de tout le spectre des émotions, de l’agréable au désagréable. Le cerveau limbique comprend principalement l’hippocampe, l’amygdale et l’hypothalamus (Potvin, 2015).

Cerveau reptilien  Le cerveau reptilien est la partie du cerveau la plus ancienne, qui assure les fonctions vitales de notre organisme et contribue à la survie grâce à un répertoire limité de comportements réflexes et instinctifs qui permettent la satisfaction des besoins essentiels : reconnaître les sources de nourriture et se la procurer, reconnaître ses semblables, définir son territoire et trouver un gîte, reconnaître les prédateurs et s’en protéger, trouver des partenaires et s’accoupler(Potvin, 2015).

Changement (changement de pratique) Le changement de pratique ou l’ajustement de pratique ou encore l’amélioration d’une pratique font partie du développement professionnel. La notion de changement englobe autant l’ajustement que le développement d’un répertoire d’actions renouvelées (Potvin, 2016)

Circuit de la punition Ce système vient compléter le circuit de la récompense, il permet de faire face aux situations déplaisantes. Lorsque ce système est activé et qu’il y  à libération d’adrénaline, l’organisme se prépare alors à la lutte ou à la fuite (Potvin, 2015).

Circuit de récompense Afin de favoriser la survie de l’espèce, la nature a « prévu » de récompenser l’individu lorsqu’il assume ses fonctions vitales comme se nourrir, réagir à l’agression et se reproduire. L’exécution de ces fonctions vitales est récompensée par une sensation agréable (le plaisir, la sensation de satisfaction lors de la réponse à un besoin) (Potvin, 2015).

Climat de classe Le climat de classe possède les caractéristiques suivantes : une dimension des relations interpersonnelles, à savoir la chaleur affective des enseignants, la satisfaction à leur égard ou, au contraire, des tensions entre eux et les élèves et le favoritisme ; une dimension du développement personnel de l’élève, soit  l’engagement et l’application scolaire ; une dimension du maintien du système, comme  l’ordre et l’organisation dans la classe (Potvin, 2012).

Cognitif Vient du latin cognitio, qui signifie connaissance, action d’apprendre. La psychologie cognitive est à l’origine des processus de connaissance : perception, mémoire, langage, attention (Potvin, 2015)

Cognition Processus intellectuels supérieurs comme la pensée, la mémoire, l’attention et les processus perceptifs complexes (Potvin, 2015)

Cognitivisme et cognitiviste C’est le nom d’une école de pensée particulière au sein des sciences cognitives, un courant de recherche scientifique qui conçoit que la pensée est un processus de traitement de l’information. On compare alors le cerveau au fonctionnement d’un ordinateur, comme un système complexe de traitement de l’information, qui utilise des structures de stockage (la mémoire) et des opérations d’analyse et de recherche en mémoire, comme par exemple l’identification de catégories (Potvin, 2015)

Communauté d’apprentissage professionnel (CAP) Une CAP fait appel à une culture collaborative au sein d’une équipe. L’apprentissage se fait avec d’autres collègues qui souhaitent aussi améliorer leur pratique visant à favoriser les apprentissages des élèves ou des difficultés auxquels ceux-ci font face. Ce groupe structuré utilise un processus de coapprentissage selon une approche d’analyse des pratiques, de critiques constructives et de réflexions sur la pratique. Le rôle du groupe y est important, car l’apprentissage se « construit » par l’interaction entre les personnes (Potvin, 2016)

Communauté de pratique    La communauté de pratique regroupe des personnes qui collaborent dans le but de résoudre des problèmes issus de leur travail professionnel. Ces personnes partageant leurs connaissances, leurs expertises, ils apprennent ensemble; c’est un apprentissage collectif qui permet à chacun de développer son expertise (Potvin, 2016)

Compétence La compétence peut se définir comme une connaissance approfondie, une expérience reconnue dans un domaine, qui donne la faculté de juger et de décider.  C’est un ensemble relativement stable et structuré de pratiques maîtrisées, de conduites professionnelles et de connaissances que des personnes ont acquises par la formation et l’expérience et qu’elles peuvent actualiser (Potvin, 2016)

Compétence La compétence peut se définir comme  une connaissance approfondie, une expérience reconnue dans un domaine, qui donne la faculté de juger et de décider ((Potvin, 2015), dictionnaire Antidote)

Comportement Un comportement est tout mouvement, activité ou manifestation observable et mesurable (ou potentiellement mesurable) d’un organisme. Un geste, une activité motrice ou une modification physiologique (Potvin, 2015)

Concept opérationnalisé Le concept opérationnalisé s’applique au domaine de la recherche ou le concept théorique sera « réécrit » afin de passer d’un état abstrait et théorique à un état observable ou mesurable (Potvin, 2016)

Concept Un concept présente des traits stables et communs à une classe d’objets qui sont généralisables à tous les objets présentant les mêmes caractéristiques. Le concept fait référence à un objet construit dans le monde scientifique. Exemple, le concept arbre comprendra un tronc, des racines et des branches (Potvin, 2016)

Conditionnement classique (répondant, pavlovien) Essentiellement, cet apprentissage consiste à associer en contiguïté deux stimuli, dont l’un est neutre (S1) (il sera conditionné) et l’autre a le potentiel de déclencher une réponse physiologique (S2). Le stimulus neutre précède le stimulus déclencheur (Potvin, 2015)

Conditionnement opérant (Skinérien)  Le conditionnement opérant stipule qu’un comportement se modifie selon les contingences (antécédents et conséquences) qu’on lui associe.  Les comportements opérants sont émis par la personne et sont sensori-moteurs, alors que les comportements répondants (conditionnement classique) sont provoqués par un stimulus et sont une réponse physiologique automatique (Potvin, 2015)

Conditionnement vicariant (ou apprentissage par observation) Avec ce type d’apprentissage par observation du comportement d’une autre personne (un modèle), l’observateur en arrive à modifier son comportement comme s’il avait lui-même « vécu la situation » avec ses conséquences. Dans ce type de conditionnement, les mêmes stimuli antécédents et subséquents qui contrôlent le comportement du modèle contrôlent également celui de l’observateur. Le comportement de l’observateur se trouve ainsi modifié suite à l’observation du comportement du modèle (Potvin, 2015)

Connaissance La connaissance concerne un domaine précis qui se caractérise par des informations, des faits, des principes qu’on développe en cours d’éducation, lors des études ou suite à l’expérience (Potvin, 2016)    

Constructivisme Selon cette approche, on apprend en agissant sur les choses et les gens qui nous entourent et sur notre environnement. Suite à notre action on en déduit des lois en lien avec notre environnement. C’est donc une vision interactionniste (environnement vs personne) dans laquelle le sujet est très actif dans le processus d’apprentissage (Potvin, 2015)

Contexte environnemental (CE)   Le contexte environnemental joue un rôle dans le processus d’apprentissage. Il se compose de la culture et de l’ethnie de l’apprenant,  du milieu socioéconomique et socioculturel d’origine, des croyances collectives et des normes sociales qui peuvent l’influencer (Potvin, 2015)

Cortex préfrontal Le cortex préfrontal est une large région du cerveau située dans sa moitié antérieure (à l’avant) du cerveau. On l’associe aux fonctions exécutives du cerveau, qui sont des processus permettant notamment de planifier, de raisonner de manière flexible, de concentrer son attention et d’inhiber les comportements indésirables.

Croyance Les croyances représentent ce que l’on croit vrai. Ce sont des constructions mentales établies à partir d’informations reçues, de l’éducation reçue, des expériences vécues et qui amènent à adhérer à une thèse ou à des hypothèses, de façon telle qu’elles sont considérées comme des vérités absolues ou assertion irréfutable, et ce, indépendamment despreuves (Potvin, 2016)

Croyance Les croyances représentent ce que nous pensons être vrai. Ce sont des constructions mentales à partir des informations reçues, de l’éducation, des expériences que nous vivons et qui nous amènent à adhérer à une thèse ou à des hypothèses, de façon telle que nous les considérons comme vérité absolue ou assertion irréfutable, et ce, indépendamment des preuves (Potvin, 2015)

Culture apprenante Une organisation qui développe une culture apprenante, se donne les moyens d’investir dans un apprentissage continu de ses membres et de l’organisation. Elle met à profit ses acquis et tire les leçons appropriées de ses expériences. Elle met en place un processus d’amélioration continue (Potvin, 2016)

Décrochage scolaire Au Québec, un élève est considéré comme décrocheur s’il n’a pas obtenu de diplôme d’études secondaires et ne fréquente pas un établissement d’enseignement. Il importe cependant de distinguer le décrochage de l’abandon scolaire, ou interruption définitive de la fréquentation scolaire. On considère habituellement que cinq années doivent s’être écoulées depuis le décrochage pour parler d’abandon (Potvin, 2012).

Déduction  La déduction est une façon de penser qui nous permet de conclure à partir d’observations et qui va du général au particulier (Potvin, 2015)

Définition opérationnelle  Définition d’un mot, d’une expression en des termes qui permettent de reconnaître explicitement le concept par l’énoncé de ses caractéristiques observables (Potvin, 2016)

Déterminants de la réussite éducative scolaire On entend par déterminant un facteur qui détermine un état de santé ou un problème, un facteur en cause. La notion de déterminant a été tout d’abord utilisée dans le domaine de la santé (on parle des déterminants de la santé). En éducation, on entend par déterminants de la réussite ou du décrochage scolaire les principaux facteurs qui contribuent à favoriser la réussite éducative ou au contraire les principaux facteurs qui entrent en jeu dans le décrochage scolaire. C’est en quelque sorte une autre façon d’identifier les facteurs de risque ou de protection en se concentrant cependant sur les facteurs ayant le plus d’influence (Potvin, 2012).

 

Déterminisme  Le déterminisme conçoit que l’existence d’un phénomène est déterminée, fixée à l’avance, de sorte que, une fois les conditions posées (exemple : les gènes), le phénomène se produira immanquablement (Potvin, 2015)

Développement professionnel   Le développement professionnel est un processus d’apprentissage continu dont le but est de développer les compétences des praticiens dans l’exercice de leur fonction. Il demande du changement, de la transformation et l’amélioration des pratiques.  Le développement professionnel contribue au développement du savoir d’expérience (Potvin, 2016)

Dimensions du style éducatif parental Il existe trois dimensions des styles éducatifs : l’engagement parental (chaleur, affection), l’encadrement parental (supervision) et l’encouragement à l’autonomie (encouragement à l’esprit critique). Pour chaque style, ces dimensions seront plus ou moins accentuées (Potvin, 2012).

Dogmatisme Le dogmatisme est représenté par une attitude que certains chercheurs peuvent avoir à l’égard des praticiens. Il s’appuie sur des vérités jugées incontestables et rejette la critique. Le dogmatisme peut caractériser certains scientifiques, certains chercheurs ou encore la science. On peut aussi l’appliquer à certains praticiens et à leur savoir d’expérience qui se campent dans certaines idéologies desquelles ils ne dérogent pas (Potvin, 2016)

Données probantes   L’expression « probant » signifie qui permet d’être sûr de quelque chose, qui s’appuie sur une preuve. On parle d’une pratique qui s’appuie sur des données probantes, d’une pratique qui tient compte de l’utilisation des meilleures connaissances actuellement disponibles. C’est une approche en lien avec l’Evidence-Based Practice (EBP).Voir aussi Bonne pratique et Evidence-Based Practice (Potvin, 2016)

Dopamine C’est un neurotransmetteur qui module l’humeur et joue un rôle central dans le renforcement positif et la dépendance. Elle joue un rôle dans le circuit de la récompense. La dopamine est apparue très tôt au cours de l’évolution et joue un rôle dans de nombreuses fonctions essentielles à la survie de l’organisme comme la motricité, l’attention, la motivation, l’apprentissage et la mémorisation. Mais surtout, la dopamine est un élément clé dans le repérage de récompenses naturelles pour l’organisme.  Ce neurotransmetteur* permet de maintenir l’attention, de réguler les pensée, les émotions, les comportements.

École efficace On emploie différents termes pour parler d’école efficace : « bonne école », « école efficace » et « école exemplaire ». Par école efficace on veut signifier que tous les élèves apprennent, actualisent leur potentiel et sont bien préparés à faire face à leur vie d’adulte. En milieu défavorisé, l’école efficace se définit comme celle dont la performance scolaire des élèves, mesurée à l’aide d’épreuves standardisées, rejoint ou surpasse celle d’élèves provenant de quartiers mieux nantis (Potvin, 2012).

Émotions Les émotions correspondent à des états affectifs dont la durée et l’intensité varient et qui sont accompagnés de réactions physiologiques. Certaines émotions sont agréables (joie, intérêt), d’autres désagréables (colère, peur, tristesse). Ce sont nos émotions qui nous révèlent si nos besoins sont satisfaits ou non et jusqu’à quel degré. Elles nous informent de manière précise sur notre équilibre psychique (Inspiré de Larivey, 1998;  Massé, Desbiens, et Lanaris, 2013 ; Potvin, 2015)

Empirique  Empirique est un adjectif qui s’applique à ce qui a source dans l’expérience (par opposition à la connaissance rationnelle). Il qualifie également toute connaissance faisant confiance à l’expérience immédiate. L’expression, une recherche empirique ou une étude empirique, signifie que la recherche est basée sur l’expérimentation ou l’observation. Le mot empirique signifie que les informations recueillies sont issues de l’expérience quotidienne, de l’observation ou de l’expérimentation  scientifique (Potvin, 2016)

Empirisme Ce courant théorique conçoit que toute connaissance provient de l’expérience et s’appuie sur des données sensorielles en lien avec l’environnement. La connaissance scientifique s’élabore par induction à partir de l’observation de faits, de données sensorielles qui vont susciter des hypothèses mises à l’épreuve par expérimentation (Potvin, 2015)

Engagement scolaire  L’engagement scolaire comprend trois dimensions principales, à savoir : la dimension comportementale, qui implique l’aspect disciplinaire (être assidu, répondre aux consignes de la classe et de l’école, etc.), l’aspect scolaire (l’engagement dans les apprentissages, s’appliquer dans ses devoirs, s’impliquer dans les discussions en classe, etc.) et l’aspect parascolaire (participer aux activités sociales et parascolaires) ; la dimension affective, qui implique l’attrait ou la valorisation de l’école, la perception de l’utilité des matières et de l’école et le sentiment d’appartenance à l’école ; la dimension cognitive, qui comprend l’investissement cognitif dans l’apprentissage (l’effort, la volonté d’apprendre, etc.) et l’autorégulation des apprentissages (sentiment de compétence, attribution de la réussite et de l’échec, etc.) (Potvin, 2012).

Épigénétique Étude des changements héréditaires causés par l’activation et la désactivation des gènes. L’épigénétique décrit l’ensemble des mécanismes ayant lieu au niveau des gènes et qui peuvent être influencés par l’environnement et l’histoire individuelle ainsi qu’être potentiellement transmissibles d’une génération à l’autre (Potvin, 2015)

Evidence-Based Practice (EBP)   L’Evidence-Based Practice (EBP) va dans le même sens que « Best Practices » qui peut  se traduire par « meilleures pratiques » ou « pratiques basées sur des données probantes » L’EBP se préoccupe des questions relatives à l’efficacité d’une intervention ou par ce qui fonctionne (what works). Voir également Bonne pratique  etDonnées probantes (Potvin, 2016)

Gestion de classe La gestion de classe est devenue un processus complexe de planification, d’organisation et de contrôle de tout ce qui se rapporte à la classe. Elle comprend : la gestion des activités d’apprentissage, du temps, de l’espace et du matériel, des règles, des procédures et des routines, des interactions sociales en classe, de la relation enseignant-élève, de l’animation et de ses techniques (Potvin, 2012).

Groupe de codéveloppement C’est une approche de formation en groupe, qui utilise l’apprentissage des uns et des autres afin d’améliorer et de consolider la pratique des uns et des autres (Potvin, 2016)

Héritabilité L’héritabilité est un concept mathématique qui quantifie l’apport hypothétique des gènes sur un phénotype (trait de personnalité, comportement, etc.). C’est une statistique qui permet d’estimer le degré d’influence probable des facteurs génétiques pour un phénotype donné, dans une population donnée (Potvin, 2015).

Hippocampe L’hippocampe est une partie du cerveau localisée dans le lobe temporal, dans chaque hémisphère. C’est l’un des centres de la mémoire et du repérage dans l’espace (Potvin, 2015).

Hypothalamus Organe situé dans le cerveau, sous le thalamus. Il serait l’ordinateur de notre vie végétative et de nos besoins (faim, soif, sexualité, etc.) (Potvin, 2015)

Inné On peut considérer l’inné comme une sorte de pré-programmation interne à notre organisme qui permet, sous certaines conditions, le développement de notre organisme lors du processus de maturation. On distingue l’inné de l’acquis, qui découle de l’apprentissage, de l’expérience (Potvin, 2015)

Innovation en éducation L’innovation en éducation se définit comme un processus délibéré de transformation des pratiques par l’introduction d’une nouveauté curriculaire, pédagogique ou organisationnelle qui fait l’objet d’une dissémination et vise l’amélioration durable de la réussite éducative des élèves ou des étudiants (Potvin, 2012).

Intervention C’est une expression qui signifie une action quelconque du praticien. L’expression « intervention » englobe les diverses pratiques : enseignante, professionnelle (psychoéducative) et de gestion (Potvin, 2016)

Maturation C’est un processus normal de développement par lequel un organisme atteint sa taille, sa structure organique et sa construction corporelle telles qu’elles sont inscrites dans ses gènes. La maturation détermine les étapes successives du développement de l’organisme. À chacune de ces étapes correspondent des fonctions et des capacités différentes et par conséquent des comportements différents (Potvin, 2015)

Mémoire à long terme Elle sert à emmagasiner l’ensemble de nos apprentissages au cours de notre vie. Elle contient les événements significatifs et retient le sens des mots, les représentations et les diverses habiletés apprises. Sa capacité est énorme et peut durer des années. C’est en quelque sorte notre « disque dur » ou sont emmagasinés les nombreux apprentissages que nous réalisons au cours de notre vie (Potvin, 2015)

Mémoire de travail (à court terme) La mémoire de travail sert temporairement le processus mnémonique lors de l’entrée de l’information par les mémoires sensorielles ou encore lors du rappel d’informations stockées dans la mémoire à long terme.  C’est une mémoire de transition. Cette mémoire enregistre temporairement les informations et sa capacité de stockage est limitée à environ 7 items à la fois. La notion de travail signifie ici, entre autres, que cette mémoire combine les informations venant de diverses sources de mémoire pour, par exemple, construire des phrases, réaliser un calcul mental, etc (inspiré de : Le cerveau à tous les niveaux. http://lecerveau.mcgill.ca/; Chopra et Mlodinow, 2012 ; Potvin, 2015)

Mémoire La mémoire est la fonction du cerveau qui nous permet de stocker (dans plusieurs zones de celui-ci), conserver et rappeler les diverses expériences passées, les informations ou les apprentissages réalisés. Il existe plusieurs types de mémoire (mémoire de travail, mémoire à long terme, mémoire sensorielle) (Inspiré de Sussan, 2014, juin ; Potvin, 2015)

Mémoire sensorielle C’est une mémoire de très courte durée associée à nos divers sens : la vision, l’odorat, l’ouïe, le goût, le toucher, le sensori-moteur. On parle alors des mémoires sensorielles. Elles ont un double rôle, soit de traiter une nouvelle perception (stimulus visuel, auditif, olfactif, etc.) ou de déclencher le rappel d’une information (un souvenir) enregistrée dans la mémoire à long terme suite à cette stimulation sensorielle (Inspiré de Lieury, 2013 ; Potvin, 2015).

Méta-analyse La méta-analyse est une méthode de recherche qui utilise les statistiques et permet de vérifier à partir de résultats de plusieurs études sur un même thème, le degré d’effet de l’intervention ou du facteur sur la variable critère. Exemple : une méta-analyse des recherches sur l’effet de la motivation scolaire sur la réussite scolaire au secondaire (Potvin, 2016)

Modèle Schéma, image, discours organisé qui représente la complexité des situations abordées. Un modèle simplifie toujours la situation étudiée (Potvin, 2016)

Monozygotes et dizygotes (jumeaux) Les jumeaux monozygotes sont issus d’un seul ovule fécondé par un seul spermatozoïde. Cet ovule fécondé se divise en deux embryons.
Ces jumeaux ont exactement les mêmes chromosomes.
Ils ont une parfaite ressemblance, et ont le même sexe. Les jumeaux dizygotes proviennent de deux ovules qui ont été fécondés par deux spermatozoïdes.
Ces jumeaux ont des chromosomes différents, ils ne se ressemblent pas autant et n’ont pas forcément le même sexe (Potvin, 2015).

Motivation scolaire  La motivation scolaire est constituée d’un ensemble d’énergie psychologique et physique traduisant par un état dynamique qui a ses origines dans les perceptions qu’un élève a de lui-même et de son environnement et qui l’incite à choisir une activité, à s’y engager et à persévérer dans son accomplissement afin d’atteindre un but(Potvin, 2012).


Motivation scolaire (Source de) La motivation scolaire comprend trois sources principales : la perception de soi, de sa compétence ou de son sentiment d’efficacité ; la perception de la valeur d’une matière ou d’une activité scolaire et la perception de contrôlabilité (Potvin, 2012).

Motivation  La motivation prédispose ou incite la personne à accomplir certains comportements dirigés vers la satisfaction de besoins ou l’atteinte de certains buts. La motivation est constituée d’un ensemble d’énergie psychologique et physique qui se traduit par un état dynamique ayant ses origines dans les perceptions que l’apprenant a de lui-même et de son environnement et qui l’incite à choisir une activité, à s’y engager et à persévérer dans son accomplissement afin d’atteindre un but (Inspiré de Viau, 1994 et Potvin, 2012 ; Potvin, 2015).

Motivations intrinsèque et extrinsèque La motivation intrinsèque est la recherche d’une activité pour l’intérêt qu’elle procure et serait liée à un fort sentiment d’autonomie. La curiosité, les besoins de découverte, d’exploration seraient de l’ordre de la motivation intrinsèque, soit la satisfaction de réaliser une activité pour elle-même. Alors que la motivation extrinsèque (serait régie par les renforcements externes l’action est récompensée). Contrairement à la motivation intrinsèque, le plaisir issu de l’activité elle-même n’est pas, dans la motivation extrinsèque, ce qui motive l’apprenant (inspiré de Sussan, 2014 ; Potvin, 2015).

Néocortex Le néocortex est la partie la plus évoluée de notre cerveau. Il forme la couche externe des hémisphères cérébraux. Le néocortex a permis de franchir le seuil de la conscience réflexive, le langage, la pensée abstraite, l’imagination, le raisonnement logique, le calcul, la conceptualisation, l’abstraction, la prévision et l’intention délibérée (Potvin, 2015).

Neurone Cellule du système nerveux spécialisée dans la réception et la transmission des signaux électrochimiques, la génération et le traitement des influx nerveux (Potvin, 2015).

Neuropsychologie Sous-discipline de la biopsychologie qui étudie, entre autres, les effets psychologiques des lésions cérébrales chez les patients humains (Potvin, 2015)

Neurosciences cognitives Subdivision de la psychobiologie qui étudie les bases neuronales de la cognition, comme la pensée, la mémoire, l’attention et les processus perceptifs complexes (Potvin, 2015)

Neurosciences Ensemble des disciplines qui concernent l’étude du fonctionnement du système nerveux dans ses aspects moléculaires, cellulaires et synaptiques jusqu’aux fonctions comportementales et cognitives (Potvin, 2015)

Neurotransmetteur (Fonction) Domaine de la chimie du cerveau. Les neurotransmetteurs contribuent au transport des messages entre les cellules nerveuses (Potvin, 2015).

Noradrénaline Un neurotransmetteur important pour l’attention, les émotions, le sommeil et l’apprentissage. Joue également un rôle de soutien de la motivation et de l’intérêt. La noradrénaline est aussi libérée comme une hormone dans le sang, où elle contracte les vaisseaux sanguins et augmente la fréquence cardiaque. Ce neurotransmetteur joue un rôle dans les troubles de l’humeur comme le syndrome maniaco-dépressif (ou trouble bipolaire) (Potvin, 2015).

Ontogenèse (Ontogénétique) Étude  du développement de l’individu du moment où l’œuf est fécondé jusqu’à l’âge adulte (Dictionnaire Antidote ; Potvin, 2015)

Paradigme Ensemble de présupposés, de croyances et de valeurs qui déterminent le
point de vue d’une discipline ou d’un champ de connaissance. Les paradigmes sont des cadres de référence qui standardisent la construction des savoirs. Ils sont partagés par les chercheurs qui travaillent au sein d’une même communauté scientifique (Potvin, 2016)

Phylogenèse (Phylogénique) Étude de la formation et de l’évolution des espèces animales et végétales afin d’établir leur parenté (Dictionnaire Antidote ; Potvin, 2015)

Posture   La posture peut être vue comme une attitude d’un chercheur ou d’un praticien à l’égard d’une situation, d’un problème ou d’une autre personne. C’est une prise de position, un regard sous un angle particulier ou encore une façon d’aborder un problème. Exemple : la posture du chercheur ou la posture du praticien (Potvin, 2016)

Potentiel d’adaptation (Pad) En psychoéducation, le Pad représente tout ce que possède le sujet placé devant une situation d’apprentissage. Ses capacités, ses répertoires de connaissances, d’expériences antérieures, ses talents et motivations. C’est la partie interne de la personne (Potvin, 2015)

Potentiel expérientiel (Pex) En psychoéducation, le Pex représente la situation d’apprentissage proposée avec toutes ses composantes. Une expérience d’apprentissage qui va permettre de se développer, de relever des défis, de se construire. C’est la partie externe de la personne, l’environnement psychoéducatif proposé (Potvin, 2015)

Praticien-chercheur On doit distinguer le praticien réflexif qui réfléchit à sa propre pratique, qui l’analyse et l’évalue du praticien-chercheur, qui lui n’a comme objet de recherche sa pratique, mais plutôt l’objet (le problème) sur lequel porte sa pratique (Albarello, 2004)   

Pratique professionnelle  Une pratique professionnelle se rapporte à l’action, à l’intervention concrète d’un professionnel. Elle comprend un ensemble de gestes posés par un professionnel dans l’exercice de sa profession (Potvin, 2016)

Pratiques exemplaires (Best practice)   Une pratique exemplaire est une « Bonne pratique », une pratique « modèle » qui est validée. Voir Bonne pratique (Potvin, 2016)

Problème de comportement extériorisé Les problèmes dits extériorisés ou sur-réactifs se manifestent au regard des stimuli de l’environnement : paroles et actes injustifiés d’agression, d’intimidation, de destruction, ou encore des refus persistants dans un encadrement justifié (Potvin, 2012).

Problème de comportement intériorisé Les comportements intériorisés (sous-réactifs) peuvent se manifester chez l’élève par une peur ou une anxiété excessive face aux personnes et aux situations nouvelles, par des comportements anormaux de passivité, de timidité, de dépression, de dépendance ou de retrait (Potvin, 2012).

Psychobiologie (voir Biopsychologie)

Psychoéducation La psychoéducation comme discipline est une approche d’intervention qui vise à rétablir et à développer les capacités adaptatives d’une personne , de même qu’à contribuer au développement du milieu pour favoriser l’adaptation optimale de l’être humain en interaction avec son environnement (Potvin, 2015)

Psychoéducation La psychoéducation comme discipline est une approche d’intervention qui vise à rétablir et développer les capacités adaptatives de la personne et à contribuer au développement du milieu dans le but de favoriser l’adaptation optimale de l’être humain en interaction avec son environnement (Potvin, 2015)

Rationalisme Ce courant de pensée conçoit que l’acquisition et la justification des idées sur le monde extérieur sont fondées sur des idées innées que possède chaque individu. Le rationalisme est l’antithèse de l’empirisme. La connaissance proviendrait essentiellement de la raison par un processus de logique déductive. Dans cette approche, l’apprentissage privilégie les idées, l’analyse, la théorie, la déduction*, les inférences, l’argumentation et les preuves par les idées. La raison serait suffisante (Potvin, 2015)

Recherche   La recherche en science est un ensemble d’activités rigoureuses et vérifiables dont le but est le développement des connaissances.  Elle repose sur le principe qu’il existe une explication rationnelle à tout phénomène qui s’explique par les relations de causes à effets. La  recherche devrait permettre de les comprendre (Potvin, 2016)

Recherche développement La recherche développement peut faire partie de ce qu’on appelle la recherche appliquée. Elle a pour finalité d’apporter des solutions à des problèmes et de développer des produits utiles pour le soutien à l’intervention (programmes, méthodes, outils, logiciels, etc.) (Potvin, 2016)

Recherche évaluative  La recherche évaluative vise à évaluer le processus ou le résultat d’un programme, d’un projet, d’un outil ou d’un service. Elle contribue au développement des connaissances en intervention, porte sur des programmes et s’inscrit par le fait même dans un processus de changement. Elle se situe aux niveaux explicatif et descriptif.  La recherche évaluative se préoccupe principalement des effets de l’intervention, de la relation de cause à effet. En approche quantitative elle utilise habituellement une méthode expérimentale ou quasi-expérimentale (Potvin, 2016)

Recherche fondamentale La recherche fondamentale a comme finalité l’acquisition de nouvelles connaissances sur les fondements de phénomènes ou de faits observables, sans qu’aucune application ou utilisation pratiques  soient directement prévue.  Il existe différents niveaux de complexité des connaissances issues ou visées par la recherche fondamentale, soit : de décrire le phénomène en question, de l’expliquer ou encore de le prédire (Potvin, 2016)

Recherche-action La recherche-action vise à résoudre des problèmes issus du milieu de la pratique. Elle se caractérise par la production d’un savoir qui se développe dans et par l’action réalisée par les chercheurs et les praticiens.  Les questions et les hypothèses sont formulées à partir des interrogations provenant de la pratique. L’analyse des données s’intègre dans un processus d’interprétation réciproque entre chercheurs et praticiens (Potvin, 2016)

Relation de bienveillance (Relation maître-élève)
Plusieurs termes définissent le concept de bienveillance, tels que : compassion, sentiments, émotions, sollicitude, valorisation, intérêt, reconnaissance des autres, etc. Dans sa forme la plus simple, la relation bienveillante se définit comme une rencontre entre deux êtres humains où l’on observe une personne qui donne de la chaleur humaine et une autre qui reçoit cette chaleur humaine, sans toutefois faire référence à une que la  relation entre ces individus soit intime (Potvin, 2012).

Réussite éducative familiale La réussite éducative familiale concerne la mission éducative de la famille et vise à offrir à l’enfant un milieu de vie familial sécurisant et chaleureux, une relation parent-enfant bienveillante, des pratiques éducatives saines, un haut degré d’engagement parental envers la réussite éducative scolaire et le développement de valeurs humaines et spirituelles de grande qualité (Potvin, 2012).

Réussite éducative Le terme réussite éducative est très vaste et peut porter à confusion. Ce terme peut être défini comme une visée du développement global des jeunes, au niveau physique, intellectuel, affectif, social et moral (spirituel). Le bien-être, l’accomplissement de soi, le bonheur en constituent les résultats ultimes (Potvin, 2012).

Réussite éducative scolaire La réussite éducative scolaire est la mission confiée aux écoles primaire et secondaire du Québec en vertu de la Loi sur l’instruction publique, qui précise que l’école « a pour mission, dans le respect du principe de l’égalité des chances, d’instruire, de socialiser et de qualifier les élèves, tout en les rendant aptes à entreprendre et à réussir un parcours scolaire » (Potvin, 2012).

Savoir  Le savoir est composé de toutes les formes d’information venant de notre éducation familiale, de nos études, des divers médias (télévision, le web et médias sociaux). Ces nombreuses informations sont emmagasinées dans la mémoire à long terme et nous sont très utiles tout au long de notre vie. Ce sont des savoirs théoriques qui permettent de comprendre et d’interpréter les choses (Potvin, 2015)

Savoir d’expérience   Le savoir d’expérience est une intégration et une application des différents savoirs (savoir théorique, savoir-être et savoir-faire) qui font partie  du développement de la compétence professionnelle (Potvin, 2016)

Savoir Le savoir est un ensemble de connaissances développé lors des  apprentissages (les études, l’expérimentation, l’expérience).  On dénombre trois grands types de savoirs : le savoir théorique (un ensemble de connaissances), le savoir-être et le savoir-faire. Le savoir peut être issu de la recherche ou de l’expérience (Potvin, 2016)

Savoir théorique Le savoir théorique est composé de toutes les formes d’information qui permet de comprendre et d’interpréter les choses. Ce type de savoir comprend des notions, des concepts, des connaissances, des règles, des principes, etc (Potvin, 2015)

Savoir-être  Ce savoir concerne tous les apprentissages liés aux émotions, intérêts, motivations, croyances, valeurs, attitudes, relations interpersonnelles, habiletés sociales (Potvin, 2015)

Savoir-être Ce savoir concerne tous les apprentissages liés aux émotions, intérêts, motivations, croyances, valeurs, attitudes, habiletés sociales (Potvin, 2015)

Savoir-faire Le savoir-faire peut être considéré comme un savoir procédural. C’est un savoir instrumental, c’est le comment faire (Potvin, 2015)

Savoir-faire Le savoir-faire peut être considéré comme un savoir procédural. C’est un savoir instrumental, c’est le comment faire (Potvin, 2015)

Science La science vise à découvrir et à énoncer des lois, auxquelles obéissent les phénomènes étudiés et de les rassembler dans des théories. Les connaissances issues de la science sont considérées comme exactes, objectives et rationnelles. La science permet de vérifier la relation de causes à effets, la prévisibilité d’évolution telle que suscitée expérimentalement ou constatée par l’observation (Potvin, 2016)

Sciences cognitives Elles forment une discipline à la jonction des neurosciences, de la psychologie, de la linguistique et de l’intelligence artificielle. C’est un ensemble de disciplines scientifiques visant l’étude et la compréhension des mécanismes de la pensée humaine, animale ou artificielle et plus spécifiquement de tout le système cognitif (perception, intelligence, le langage, le calcul, le raisonnement, la conscience (Potvin, 2015)

Sciences de l’éducation Les sciences de l’éducation font appel à différentes disciplines : histoire, sociologie, pédagogie, didactique, psychologie de l’apprentissage, neurosciences, linguistique, etc.  La finalité d’une telle perspective interdisciplinaire est de développer un être humain instruit et éduqué en favorisant diverses formes d’apprentissages et d’expériences de socialisation (Potvin, 2016)

Sérotonine Elle contribue à diverses fonctions comme la régulation de la température, le sommeil, la régulation de l’humeur, l’appétit et le contrôle de la douleur, la maîtrise du stress. Elle joue un rôle dans la dépression, le suicide, les comportements impulsifs et l’agressivité.
Socioconstructivisme Théorie qui met l’accent sur la dimension relationnelle de l’apprentissage. L’apprenant élabore ses connaissances et sa compréhension par l’entremise de la comparaison de ses perceptions avec celles de ses pairs et celles de ses professeurs. Dans cette approche, on conçoit que l’’individu construit ses savoirs avec la médiation d’autrui (Potvin, 2015)

Stimulus Peut être défini comme tout événement ou combinaison d’événements observables et mesurables, provenant de l’environnement externe ou interne de l’organisme (Malcuit, Pomerleauet Maurice, 1995 ; Potvin, 2015).

Stratégies cognitives Les stratégies cognitives et habiletés intellectuelles vont servir à organiser notre pensée, à réfléchir, analyser, solutionner des problèmes, etc. Les stratégies cognitives sont des capacités structurées utilisées afin d’orienter son attention, son apprentissage, sa rétention et sa pensée. Ce sont des moyens, des méthodes utilisées pour apprendre (Potvin, 2015)

Stress C’est une réponse physiologique à une menace physique ou psychologique. Peut se définir comme une expérience subjective pouvant s’avérer positive – eustress (bien-être, défi, dépassement de soi) ou négative – distress (frustration, malaise) (Potvin, 2015)

Style éducatif autoritaire Le style autoritaire est caractérisé par des parents qui cherchent  à modeler, contrôler les comportements et les  attitudes de leurs enfants par un ensemble de règles et de normes strictes (Potvin, 2012).

Style éducatif démocratique Le style éducatif démocratique est caractérisé par un ensemble de normes claires qui sont établies par les parents, par une mise en application de ces normes, par l’utilisation de sanctions lorsque cela s’avère nécessaire, par de l’encouragement a I’autonomie et par une commu­nication ouverte entre les parents et les enfants(Potvin, 2012).

Style éducatif désengagé Ce style se caractérise par la combinaison d’une faible sensibilité et d’un faible contrôle de la part du parent à l’égard de son jeune. Le parent désengagé ou négligent est dépassé par ses propres problèmes et est peu sensible aux besoins de son jeune, qu’il laisse à lui-même sans supervision. Le contexte de développement qui résulte de ce type de style est flou et instable, sans limites à respecter et sans soutien (Potvin, 2012).

Style éducatif permissif Le style permissif est défini par le fait que les parents sont tolérants et acceptants à l’égard de leurs enfants ; ils utilisent très peu les punitions ; ils exigent relativement peu de leurs enfants. Ils sont aussi peu structurés (Potvin, 2012).

Styles éducatifs parentaux Il existe quatre types de styles éducatifs parental : le style autoritaire (punitif, contrôlant et disciplinaire), le style démocratique (valorisant et encourageant l’autonomie), le style permissif (supervisant peu, tolérant et peu structuré) et le style désengagé (Potvin, 2012).

Système de renforcement (ou circuit de récompense)  Situé dans le cerveau, le système de renforcement est constitué d’une composante affective en lien avec le plaisir provoqué par les récompenses (sensation agréable), ou le déplaisir provoqué par les punitions (sensation désagréable) (Potvin, 2015)

Système nerveux Il regroupe l’ensemble des organes qui interviennent dans la réception des stimuli ainsi que dans la production, la transmission et le traitement de l’influx nerveux. L’ensemble des informations issues du monde extérieur comme du milieu intérieur sont analysées en permanence par le système nerveux pour donner naissance à laperception, à la mémoire, et induire des comportements moteurs ainsi que des pensées (Potvin, 2015).

Thalamus  Le thalamus est spécialisé dans la réception et l’intégration de nos perceptions sensorielles. Il joue le rôle de l’ordinateur de nos perceptions. Il comprend plusieurs parties spécialisées qui s’occupent de la vision, de l’audition, du toucher, sauf l’odorat qui à son centre à part, le bulbe olfactif (Potvin, 2015)

Théorie Une théorie est un ensemble de concepts, de définitions et de propositions, qui sont en relation les unes avec les autres, afin d’expliquer, d’interpréter certains aspects de la réalité que l’on cherche à comprendre (inspiré de Legendre, 2015 ; (Potvin, 2015))

Transfert de connaissances  Le transfert de connaissances consiste à transformer, adapter des connaissances issues de la recherche ou de la pratique pour les rendre accessibles et utiles à des utilisateurs. Le transfert de connaissances inclut la recherche d’informations,  l’évaluation, l’adaptation et l’adoption de cette information ainsi que son application dans un milieu donné (Potvin, 2016)

Troubles de comportement Les troubles de comportement sont des difficultés d’adaptation majeures qui affectent plusieurs sphères de la vie du jeune en même temps (sphères scolaire, familiale, sociale, personnelle, etc.). Les trois principaux troubles de comportement observés dans les milieux scolaires sont le trouble des conduites (TC), le trouble oppositionnel avec provocation (TOP) et le trouble de déficit d’attention/hyperactivité (TDAH) (Potvin, 2012).

Types d’élève non à risque Deux types d’élève sont considérés non à risque, soit l’élève de type attachant et l’élève de type indifférent (Potvin, 2012).

Types d’élève à risque au primaire Il existe quatre types d’élèves à risque au primaire, soit le type peu motivé, le type difficulté d’apprentissage, le type difficulté de comportement extériorisé et type difficulté de comportement intériorisé (Potvin, 2012).

Types d’élève à risque au secondaire Il existe quatre types d’élèves à risque au secondaire, soit le type peu motivé et peu intéressé, le type présentant un trouble de comportement, le type présentant des comportements antisociaux cachés et le type dépressif (Potvin, 2012).

Valeur Elles concernent ce que nous considérons comme très important pour nous. Elles sont les repères qui nous servent pour effectuer nos choix les plus importants et orientent pour une large part nos actions et nos comportements. Elle peut être considérée comme une manière d’être ou d’agir qu’une personne ou une collectivité reconnaissent comme idéale et qui rend désirables ou estimables les êtres ou les conduites auxquels elle est attribuée (Potvin, 2015)

 

 

 

 

 

Références   

Albarello, L. (2004). Devenir praticien-chercheur : comment réconcilier la recherche et la pratique sociale. Éditions De Boeck Université.

Lafrenaye, Y. (1994). Les attitudes et le changement des attitudes. Chapitre 6. Dans : Vallerand, R.J. (1994). Les fondements de la psychologie sociale. Gaetan Morin Éditeur.

Larivey, M. (1998). Les genres d’émotions (2). La lettre du psy. Magasine électronique. 2 (7) Juillet.
http://www.acsm-ca.qc.ca/virage/dossiers/les-genres-d-emotions-2.html

Legendre, R. (2005). Dictionnaire actuel de l’éducation. Guérin, Montréal.

Lieury, A. (2013). Psychologie cognitive.  3e édition. DUNOD

Massé, L.,  Desbiens, N. et Lanaris, C. (2013). Les troubles du comportement à l’école. Prévention, évaluation et intervention. 2e édition. Gaëtan Morin éditeur.

Potvin, P. (2012). Prévenir le décrochage scolaire. Mieux comprendre la réussite ou l’échec de nos enfants et adolescents. Collection psychoéducation : fondements et pratiques. Béliveau éditeur.

Potvin, P. (2015). Comprendre l’apprentissage pour mieux éduquer.  Une approche psychoéducative. Collection psychoéducation : fondements et pratiques. Béliveau éditeur.

Potvin, P. (2016 –  à paraître). L’alliance entre le savoir issu de la recherche et le savoir d’expérience. Collection de psychoéducation. Béliveau Éditeur.

Savoie-Zajc, L. (2011). La méthodologie chapitre 5, dans Karsenti, T et Savoie-Zajc, L. (2011). La recherche en éducation. Étapes et approches (3e édition). ERPI.

Sussan, R. (2014, juin). Apprentissage, motivation, émotions : comment apprenons-nous ? Compte rendu de la conférence de Frédéric Alexandre. Université de Bordeaux.

Viau, R. (1994). La motivation en contexte scolaire. Québec : Les Éditions du Renouveau Pédagogique Inc.